Manifestation devant la prison française où est détenu Georges Abdallah, emprisonné depuis 37 ans

Manifestation devant la prison française où est détenu Georges Abdallah, emprisonné depuis 37 ans© Remy Gabalda Source: AFP
Manifestation pour réclamer la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le 17 avril 2015. (Image d'illustration)
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Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais a été condamné, en 1987, à la perpétuité pour complicité dans l'assassinat de deux diplomates. Ses soutiens le considèrent comme un prisonnier politique et ont manifesté pour sa libération.

Les soutiens de Georges Ibrahim Abdallah, condamné à la perpétuité en 1987 pour complicité dans l'assassinat de deux diplomates, ne l'oublient pas et le font savoir. Ce 24 octobre, celui qu'ils considèrent comme «le plus ancien prisonnier politique d'Europe» aura passé 37 ans en prison en France.

Des centaines de personnalités aussi diverses que la députée LFI Clémentine Autain, l'auteur Bruno Gaccio, la comédienne Corinne Masiero, l'évêque Jacques Gaillot, le dessinateur Jacques Tardi, l'intellectuel Noam Chomsky, ou encore la militante Angela Davis appellent à sa libération et à une manifestation qui s'est tenue ce 23 octobre devant la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) où il est détenu.

Emprisonné depuis 37 ans, le militant libanais, âgé de 69 ans, est selon le droit français libérable depuis 1999, aucune peine de sûreté n'ayant été prononcée à son encontre. Toutes ses demandes de liberté ont été refusées. «En 2013, le tribunal d’application des peines accorde sa libération mais la conditionne à une expulsion vers le Liban», rappelle le texte de ses soutiens. «Manuel Valls alors ministre de l'Intérieur refuse de signer l'arrêté d'expulsion. Le motif ? Georges Abdallah refuse de se repentir. L’Etat français poursuit son acharnement», déplorent les signataires.

George Ibrahim Abdallah avait été condamné en 1987 à la détention à perpétuité – le procureur avait requis dix ans de prison – pour complicité dans l'assassinat à Paris de deux diplomates, américain et israélien, qualifiés d'«espions de la CIA et du Mossad» par Yves Bonnet, à l'époque patron du service de renseignement du ministère français de l'Intérieur. L'inculpation du militant communiste était basée sur le fait que des armes ayant servi à tuer les deux hommes avaient été retrouvées dans l'appartement parisien dont il payait le loyer.
Dans un portrait actualisé fin 2019 sur TV5 Monde, le journaliste Pascal Priestley déplorait la situation du prisonnier : «Il est devenu l'un des plus anciens prisonniers politiques du monde, laissant loin derrière lui le triste record de Nelson Mandela ou celui des militants de la Fraction armée rouge allemande. Aucun nazi condamné n'a été détenu aussi longtemps sinon Rudolf Hess, le dauphin de Hitler. Les actes qui fondent sa détention relèvent d'une guerre internationale quasi centenaire.» 

Durant la guerre du Liban, George Ibrahim Abdallah rejoint le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) puis les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), toutes deux communistes. En pleine guerre avec Israël au début des années 1980, les FARL ont revendiqué plusieurs assassinats ou tentatives d'assassinat sur des diplomates ou des militaires américains et israéliens, en France. «Cette condamnation [de George Abdallah] à la plus lourde peine du code pénal français ne repose sur aucune charge directe mais sur une complicité présumée d’homicide volontaire», dénonce pour sa part l’Association France-Palestine Solidarité. 

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