Un hôpital de campagne en Syrie aurait été touché par une frappe aérienne russe
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) basé à Londres a fait savoir à l’AFP que 13 personnes étaient décédées lors d’un raid contre un hôpital de campagne syrien. Une information que n’ont confirmée ni Damas ni Moscou.
«Treize personnes ont été tuées mardi par par un raid aérien russe qui a touché un hôpital de campagne dans la localité de Sarmine, notamment un physiothérapeute, un gardien et un membre de la Défense civile», a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
L’Observatoire syrien des droits de l'homme est-il une source d’information fiable ? #Syriehttps://t.co/P1jF7OmJnipic.twitter.com/ULOs97BeiZ
— RT France (@RTenfrancais) 7 Octobre 2015
Ni la Russie, ni la Syrie n’ont fait aucun commentaire sur ces accusations et n’ont pas confirmé ces informations pour le moment.
Selon le ministère russe de la Défense, un bombardier SU-34 a vraiment effectué une frappe aérienne près de la localité de Sarmine. Il a aussi précisé qu’il ne s’agissait pas d’une frappe contre un hôpital, mais contre une rencontre de responsables terroristes. «Le 19 octobre, les interceptions par écoute ont reçu des informations sur une rencontre planifiée dans la localité de Sarmine, dans la province d’Idleb. Après vérifications supplémentaires de ces informations par d’autres sources, la détermination de l’heure et du lieu de la rencontre, décision a été prise d’effectuer une frappe contre le lieu où devait se tenir la réunion des chefs des combattants», a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense Igor Konachenkov.
La réunion a eu lieu dans le sous-sol d’un bâtiment abandonné. D’après le ministère russe de la Défense, neuf voitures équipées de mitrailleuses de gros calibre ont été repérées sur place. Les forces russes avaient surveillé cet emplacement à l’aide de drones avant d’effectuer leur frappe. Selon le ministère russe, l’objet été détruit.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme, qui a diffusé cette information, a été fondé en Grande-Bretagne par un Syrien, Rami Abdel Rahmane (Oussama Ali Suleiman, de son vrai nom) qui est, en fait, le seul représentant de l’ONG. Même si ce dernier affirme que l’OSDH se réfère aux informations fournies par plus de 200 contacts en Syrie, faute de preuves, ces accusations ne peuvent pas être confirmées. D'ailleurs, l’ONG a été prise en défaut à plusieurs reprises ayant fourni de fausses informations.
C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, lors d’une conférence de presse. Elle a aussi commenté les informations sur la mort présumée de trois Russes en Syrie et les a qualifiées de «canular». La responsable a indiqué que «l’Observatoire syrien des droits de l’homme était au centre de ces fausses informations».
En savoir plus : Les frappes russes en Syrie font des victimes... des accusations sans preuves ?