Moscou expulse en représailles des diplomates des pays baltes et de la Slovaquie
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Dénonçant une «campagne antirusse» et des «provocations», la Russie a annoncé l'expulsion de sept diplomates de Lettonie, de Lituanie, d'Estonie, et de Slovaquie, après des mesures similaires prises par ces pays en solidarité avec Prague.
La tension diplomatique entre plusieurs pays européens et la Russie ne retombe pas. Ce 28 avril, le ministère russe des Affaires étrangères a ordonné l'expulsion de trois diplomates de Slovaquie et quatre des pays baltes (deux Lituaniens, un Estonien et un Letton), en représailles à des mesures similaires qui avaient été prises par ces pays. Les diplomates ont une semaine pour quitter la Russie.
Moscou dénonce la politique «ouvertement hostile» des pays baltes
Ces quatre pays avaient tous précédemment annoncé l'expulsion de diplomates russes en solidarité avec la République tchèque, engagée dans un bras de fer avec la Russie.
Dans son communiqué de presse publié ce 28 avril, le ministère russe dénonce les «actions provocatrices et injustifiées» des pays baltes qu'il accuse de mener une politique «ouvertement hostile à l’égard de [la Russie], en l’occurrence sous prétexte de pseudo-solidarité avec les actes injustifiés de la République tchèque».
Moscou a par ailleurs dénoncé les «accusations absurdes et fantaisistes d’activité illicite» des autorités slovaques à l'encontre de diplomates russes, déplorant là aussi une «prétendue solidarité avec la République tchèque dans le cadre de sa campagne antirusse à caractère provocateur».
Le 17 avril, Prague avait annoncé l'expulsion de 18 diplomates russes et Moscou avait riposté en expulsant 20 diplomates tchèques, à la suite d'accusations de Prague sur l'implication présumée d'agents secrets russes dans une explosion mortelle en 2014 sur le sol tchèque, démentie fermement par la Russie.
Pour rappel, le Premier ministre tchèque Andrej Babis avait au préalable déclaré avoir «des preuves irréfutables» que des agents du GRU – le renseignement militaire russe – étaient «impliqués dans l'explosion du dépôt de munitions à Vrbetice», en 2014. Andrej Babis avait par ailleurs soutenu n'avoir reçu cette information que le 16 avril, soit sept ans après les faits... et le lendemain de l'annonce de nouvelles sanctions américaines contre Moscou. Un timing qui coïncide en outre avec l'expulsion par la Pologne de trois diplomates russes, accusés eux aussi d'«actions hostiles».
