Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a annoncé ce 22 avril qu'il avait décidé de «mettre fin aux opérations de vérification dans les districts militaires sud et ouest», dans le cadre desquelles des exercices militaires avaient lieu en mer Noire.
Des contrôles de «préparation au combat», annoncés il y a plusieurs semaines, avaient en effet débuté le 14 avril dans un contexte international particulièrement tendu entre Moscou et l'Occident, notamment sur le dossier ukrainien.
«J’estime que les objectifs de l’inspection inopinée sont pleinement atteints. Les forces armées ont démontré leur capacité à assurer une défense fiable du pays», a commenté Sergueï Choïgou depuis la Crimée. Il a ordonné le retour des troupes à leurs «points de déploiement permanent» à compter du 23 avril.
La Russie suit de près l'exercice de l'OTAN Defender Europe-2021
Le ministre russe de la Défense a précisé qu'il suivrait néanmoins «de près le transfert de forces de [l'OTAN] vers la zone des exercices planifiés Defender Europe – 2021». Sergueï Choïgou a précisé que des centres accueillant des troupes et du matériel de l'OTAN avaient été mis en place dans plusieurs pays européens, dont la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie». Le matériel militaire transite actuellement par des ports grecs, selon les informations du ministre russe.
Il a ajouté que l'«un des groupes clé» des forces de l'OTAN était «déployé dans la région de la mer Noire».
Kiev avait par ailleurs annoncé il y a plusieurs semaines la tenue d'exercices conjoints avec l'Alliance atlantique dans les prochains mois. Plus d'un millier de soldats ukrainiens et de l'OTAN doivent ainsi simuler une offensive militaire afin de restaurer «l'intégrité territoriale d'un Etat qui a été agressé par l'un des pays voisins hostiles».
L'Union européenne, les Etats-Unis et l'OTAN ont multiplié les menaces à l'encontre de la Russie ces dernières semaines, reprochant à Moscou un déploiement de soldats russes à la frontière avec l'Ukraine.
De son côté, la Russie, qui a récemment accusé Kiev de «provocations» dans l'est de l'Ukraine, avait précisé que ces mouvements visaient à «assurer la sécurité [des] frontières [russes]», dans le contexte d'«une activité croissante des forces armées de pays membres de l’OTAN, d’autres alliances et de pays indépendants [...] constatée le long de la frontière de la Russie».
«Cela ne doit inquiéter personne, cela ne pose aucune menace pour personne», avait expliqué le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.