Le Danemark et la Norvège prolongent de trois semaines la suspension du vaccin d'AstraZeneca
Malgré la recommandation de l'Agence européenne du médicament, les autorités sanitaires danoises et norvégiennes font part de doutes persistants quant au vaccin du groupe anglo-suédois, et appliquent donc le principe de précaution.
L'Agence nationale de Santé danoise a annoncé ce 25 mars qu'elle prolongeait de trois semaines la suspension du vaccin anti-Covid d'AstraZeneca. Son directeur, Søren Brostrøm, a ainsi expliqué avoir besoin de «plus de temps» pour dissiper les doutes sur un éventuel lien, non prouvé pour l'heure, entre la vaccination et des cas de caillots sanguins.
Le lendemain, la Norvège a annoncé une décision similaire. «C'est une décision difficile mais justifiée de prolonger la pause pour le vaccin AstraZeneca», a déclaré un responsable de l'Institut norvégien de santé publique (FHI), Geir Bukholm, dans un communiqué cité par l'AFP.
«Nous pensons qu'il est nécessaire de mener davantage d'études sur ces cas afin de pouvoir donner les meilleurs conseils possibles sur la vaccination à la population norvégienne», a-t-il ajouté.
L'Agence européenne du médicament ainsi que l'OMS ont toutes deux déclaré «sûr et efficace» le vaccin du groupe pharmaceutique anglo-suédois, mais cela n'a pas suffi à convaincre plusieurs pays européens qui l'ont suspendu.
Le 11 mars, le Danemark était devenu le premier pays d'Europe (bientôt suivi par d'autres), à annoncer suspendre toute vaccination avec le vaccin AstraZeneca contre le coronavirus par mesure de précaution. L'Agence européenne du médicament avait par la suite émis un avis favorable sur ce vaccin.
Mais les autorités danoises soulignent que le régulateur européen «n'exclut pas de lien». «Nous ne savons toujours pas si certains groupes sont plus à risque [...] nous allons aussi voir l'importance du risque : est-il acceptable et pouvons-nous le justifier», a expliqué Søren Brostrøm ce 25 mars.