Espagne : nouvelle polémique après la vaccination des sœurs du roi à Abou Dhabi

- Avec AFP

Espagne : nouvelle polémique après la vaccination des sœurs du roi à Abou Dhabi© Stringer Source: Reuters
Elena et Cristina de Borbon quittent une église près de Madrid, le 8 octobre 2015.
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Les filles de Juan Carlos et sœurs de l'actuel roi d'Espagne se sont fait vacciner contre le Covid-19 à Abou Dhabi à la faveur d'une visite à leur père en exil aux Emirats arabes unis. Une information qui ne passe pas en Espagne.

Les deux sœurs du roi d'Espagne, Elena et Cristina, ont admis ce 3 mars s'être fait vacciner contre le Covid-19 lors d'un voyage pour rendre visite à leur père Juan Carlos en exil aux Emirats, faisant fi du protocole sanitaire en vigueur. De quoi susciter la polémique en Espagne.

«Ma sœur et moi avons pu rendre visite à notre père, et afin d'obtenir un passeport sanitaire qui nous permettait de le faire régulièrement [de lui rendre visite], on nous a proposé d'être vaccinées, ce que nous avons accepté», ont expliqué les princesses dans un communiqué commun. «Si cela n'avait pas été dans ces circonstances, nous aurions attendu notre tour pour être vaccinées en Espagne», ont-elles assuré dans ce texte destiné à éteindre une polémique qui intervient quelques jours après l'annonce d'une régularisation fiscale par l'ex-roi Juan Carlos, 83 ans, qui lui aussi s'est fait vacciner contre le Covid-19 aux Emirats, selon la presse espagnole. L'ancien monarque est parti en août aux Emirats alors que se multipliaient les soupçons sur l'origine opaque de sa fortune.

Si elles avaient dû attendre leur tour en Espagne, Elena et Cristina, âgées respectivement de 57 et 55 ans, auraient patienté plusieurs semaines. Pour l'instant, sur le territoire espagnol, priorité a été donnée aux personnes les plus âgées, les plus exposées et les plus vulnérables. En Espagne, où les scandales d'abus de privilèges se multiplient, cette information n'est pas très bien passée.

La monarchie de plus en plus décriée

Le parti de gauche radicale Podemos, membre de la coalition au pouvoir avec les socialistes du Premier ministre Pedro Sanchez, a vivement critiqué la vaccination des infantes. C'est «une nouvelle de plus contribuant au discrédit de l'institution monarchique. Pour l'opinion, cela constitue un traitement de faveur et des privilèges», a dénoncé à la télévision publique Irene Montero, ministre de l’Egalité et membre de Podemos, formation ouvertement républicaine. Membre du PSOE (Parti socialiste ouvrier), le ministre de la Politique territoriale, Miquel Iceta, a de son côté estimé que profiter de sa «position» pour se faire vacciner avant d'y avoir droit était «très mal». La monarchie est l'une des questions divisant les deux partenaires de la coalition au pouvoir, les socialistes défendant, quant à eux, la monarchie parlementaire.

Contacté par l'AFP, un porte-parole du palais royal s'est refusé à tout commentaire, se contentant de rappeler que les sœurs de Felipe VI ne «font pas partie» formellement de la famille royale et que leurs actions ne relèvent donc pas du palais.

Cette polémique intervient moins d'une semaine après l'annonce du versement par Juan Carlos de près de 4,4 millions d'euros au fisc espagnol pour régulariser sa situation. Cette somme doit lui permettre de s'acquitter des obligations fiscales découlant de vols en jet privé, d'une valeur de 8 millions d'euros selon la presse, payés par une fondation basée au Liechtenstein appartenant à l'un de ses cousins éloignés. Cette régularisation a déclenché une tempête politique en Espagne où Pedro Sanchez a, dans des termes singulièrement durs, exprimé le 26 février sa «répulsion» et celle de la «majorité» des Espagnols face aux agissements «inciviques» de l'ancien monarque.

Selon les médias espagnols, l'ancien chef des services de renseignement, Felix Sanz Roldan, a également été vacciné à Abou Dhabi lors d'une visite à Juan Carlos. Une polémique avait déjà éclaté en janvier en Espagne après des informations sur la vaccination, en dehors du protocole, du chef d’état-major, contraint à la démission.

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