Enquête pour crimes de guerre : les Palestiniens saluent la décision de la CPI, Israël fulmine

Enquête pour crimes de guerre : les Palestiniens saluent la décision de la CPI, Israël fulmine© REUTERS/Carlos Jasso
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La Cour pénale internationale a annoncé l'ouverture d'une enquête sur des crimes de guerre présumés commis dans les territoires occupés. Une décision saluée par les autorités palestiniennes et le Hamas, mais dénoncée par l'Etat hébreu.

La procureur générale de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda a annoncé ce 3 mars dans un communiqué l'ouverture d'une enquête sur des crimes de guerre présumés commis en Cisjordanie occupée et à Gaza. Le tribunal international se penchera sur la situation depuis l'été 2014, date d'une importante campagne de bombardement de l'enclave palestinienne. 

Dans un communiqué, le ministère palestinien des Affaires étrangères s'est réjoui : «Les crimes commis par les dirigeants de l'occupation israélienne contre le peuple palestinien, qui sont des crimes continus, systématiques et généralisés font que l'enquête est nécessaire et urgente.»

Hazem Qassem, un porte-parole du mouvement islamiste Hamas a pour sa part affirmé à Reuters qu'il saluait «la décision de la CPI d'enquête sur des crimes de guerre de l'occupation israélienne». Il a ajouté : «Notre résistance est légitime et concerne la défense de notre peuple. Toutes les lois internationales reconnaissent la résistance légitime.»

De son côté, le ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi a qualifié de «faillite morale et légale» la décision de la CPI, qu'il a accusée d'avoir «perdu toute légitimité».

«L'essence même de l'antisémitisme et de l'hypocrisie», selon Netanyahou

Israël, qui n'est pas membre de la CPI contrairement à la Palestine, s'est toujours fermement opposé à l'ouverture d'une enquête. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé, dans une allocution télévisée, que cette décision est «l'essence même de l'antisémitisme et de l'hypocrisie» avant d'ajouter : «Nous défendrons chaque soldat, chaque officier, chaque civil et je vous promets que nous allons nous battre pour la vérité jusqu'à ce que cette décision scandaleuse soit annulée».

Dans une prise de parole début février, le Premier ministre Benjamin Netanyahou avait déjà dénoncé du «pur antisémitisme» après que le tribunal basé à La Haye s'était affirmé compétent pour enquêter sur d'éventuels crimes de guerre commis dans les territoires occupés.

Nous nous opposons fermement à l'annonce par les procureurs de la CPI 

De son côté, le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price a déclaré à propos de la position américaine : «Nous nous opposons fermement à l'annonce par les procureurs de la CPI d'une enquête sur la situation palestinienne et nous en sommes déçus» avant d'ajouter : «Nous continuerons à soutenir fermement Israël et sa sécurité, notamment en nous opposant à des actions qui visent Israël de manière injuste.»

Il a de nouveau estimé que la Cour qui siège à La Haye n'était «pas compétente» car l'Etat hébreu n'a pas signé le traité de Rome qui lui a donné naissance et les Palestiniens, selon lui, «ne sont pas un Etat souverain». «Les Etats-Unis ont toujours estimé que la compétence de la Cour doit se borner aux pays qui la lui accordent ou alors en cas de saisine par le Conseil de sécurité de l'ONU», a-t-il insisté.

Fin 2019, la procureur de la CPI, Fatou Bensouda, avait réclamé l'ouverture d'une enquête sur d'éventuels «crimes de guerre» commis notamment par Israël dans les territoires palestiniens occupés.

Jugeant que des «crimes de guerre ont été commis ou sont en train de l'être», elle s'était déclarée «convaincue qu'il existe une base raisonnable justifiant l'ouverture d'une enquête». Un examen préliminaire avait d'ailleurs été ouvert en 2015, après le bombardement de Gaza durant 50 jours en 2014 dans le cadre de l'opération Bordure protectrice. Le conflit avait fait 2 251 morts côté palestinien, en majorité des civils, et 74 du côté israélien, essentiellement des soldats.

Dans son communiqué publié ce 3 mars, la CPI  a promis qu'elle se focaliserait sur «les victimes de crimes, tant palestiniennes qu'israéliennes, résultant du long cycle de violence et d'insécurité qui a causé souffrance et désespoir dans chacun des camps».

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