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La Russie émet un mandat d'arrêt visant Leonid Volkov, un collaborateur d'Alexeï Navalny

Le Comité d’enquête de la Fédération de Russie condamne par contumace à une peine de prison de deux mois le blogueur Leonid Volkov, un collaborateur d'Alexeï Navalny vivant en Lituanie, pour incitation de mineurs à commettre des actes illégaux.

Selon la porte-parole du tribunal moscovite de Basmanny Irina Morozovan citée par l'agence Tass, la justice russe a condamné par contumace ce 10 février le blogueur  Leonid Volkov, l'un des principaux collaborateurs de l'opposant Alexeï Navalny, à une peine de détention de deux mois pour avoir incité des mineurs à participer à des actions illégales.

D'après Tass, la Commission d'enquête russe avait inculpé 29 janvier Leonid Volkov pour avoir exhorté des adolescents à participer à des rassemblements non autorisés de soutien à Alexeï Navalny le 23 janvier.

Le tribunal de Basmanny a également décidé l'inscription de Leonid Volkov sur une liste internationale de personnes recherchées, selon l'AFP son nom est désormais inclus dans la base de données des personnes recherchées de la Communauté des états indépendants (CEI), regroupant la plupart des ex-républiques soviétiques. 

Leonid Volkov, qui vit en Lituanie, était déjà visé par un ordre d'arrestation en Russie, selon l'agence de presse.

Le collaborateur de Navalny avait défrayé la chronique ce 9 février en participant à une rencontre avec des représentants de pays de l'OTAN, en compagnie également du directeur exécutif de l'ONG Fondation anti-corruption (fondée par Navalny), Vladimir Achourkov. Léonid Volkov avait confirmé, dans des propos rapportés par l'AFP, avoir discuté avec «des représentants des pays de l'UE» de nouvelles sanctions visant le «cercle le plus proche et les soutiens» de Vladimir Poutine. La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova avait dénoncé sur la chaîne Rossiya 24 une «trahison». Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait quant à lui jugé que le fait pour un citoyen russe de réclamer des sanctions contre son pays, ne constituait pas «un acte criminel de jure».