Vladimir Poutine soumet au Parlement un projet de loi pour prolonger de cinq ans le traité New Start
- Avec AFP
Le président russe a soumis au Parlement un projet de loi pour prolonger de cinq ans le traité New Start, sur lequel la Russie et le Etats-Unis ont conclu un accord de principe en janvier.
La chambre basse du Parlement russe a annoncé ce 26 janvier que Vladimir Poutine avait soumis un projet de loi qui prévoit de prolonger de cinq ans le traité russo-américain New Start sur la limitation des armements nucléaires qui doit expirer le 5 février.
«L'accord prévoit la possibilité de le prolonger sur une période allant jusqu'à cinq ans, si la Russie et les Etats-Unis prennent une telle décision [...] En janvier 2021, un accord de principe des parties a été trouvé sur une prolongation de cinq ans», a expliqué la Douma, dans une notice publiée sur son site internet officiel.
Cité par l'agence de presse publique TASS, le chef du Comité des affaires étrangères de la Douma, Léonid Sloutski, a affirmé que la ratification de l'accord pourrait être étudiée en session plénière dès le 27 janvier.
«Nous sommes enfin parvenus à un accord visant à proroger le traité START III, ce qui est sans doute la seule bonne nouvelle que nous ayons récemment entendue à propos des relations entre les États-Unis et la Russie», a déclaré pour sa part Konstantin Kossatchev, président du comité des affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe).
«Il est très bien que nous commencions notre coopération avec la nouvelle administration, avec l’administration Biden, sur ce geste positif et symbolique qui pourrait ouvrir de nouvelles portes et de nouvelles perspectives afin de faire progresser nos relations dans d’autres domaines également», a-t-il ajouté.
Premier coup de téléphone entre Poutine et Biden
Cette annonce intervient alors que le président Vladimir Poutine s'est entretenu le 26 janvier pour la première fois au téléphone avec Joe Biden depuis son arrivée à la présidence des Etats-Unis.
Alors que Joe Biden s'est dit favorable à une prolongation de cinq ans, l'administration Trump n'avait accepté qu'une prolongation conditionnelle d'un an, le temps de négocier un accord plus global incluant la Chine.
Signé en 2010, ce traité est le dernier grand accord de réduction et de limitation du nombre des armements existant entre les anciens rivaux de la guerre froide.
Il limite les arsenaux de la Russie et des Etats-Unis à un maximum de 1 550 ogives déployées pour chacun de ces deux pays, soit une réduction de près de 30% par rapport au plafond précédent fixé en 2002.
Il limite aussi le nombre des lanceurs et des bombardiers lourds à 800. Ce qui reste suffisant pour détruire la Terre plusieurs fois.