«Nous ne nous rendrons jamais» : devant ses supporters, Trump déterminé à poursuivre son combat
Lors de son premier meeting depuis l'élection présidentielle, Donald Trump a affirmé devant ses supporters que la lutte pour sa réélection – dans laquelle il dispose du soutien d'une grande majorité du camp républicain – allait se poursuivre.
Dans son combat pour faire invalider les résultats contestés de l’élection présidentielle du 3 novembre 2020, Donald Trump demeure plus déterminé que jamais. Le président sortant a ainsi tenu un meeting – le premier depuis le jour de l’élection – à Valdosta (Géorgie), lors duquel il a vigoureusement réaffirmé devant ses supporters son intention de poursuivre sa lutte.
Lors de ce rassemblement organisé afin de soutenir les sénateurs républicains David Perdue et Kelly Loeffler – dont l’élection en janvier assurerait une majorité républicaine à la chambre haute du Congrès –, Donald Trump a de nouveau insisté sur sa victoire électorale dans l'Etat, affirmant avoir reçu «plus de votes légaux, et de loin».
Dans l'Etat-pivot de Géorgie, les résultats certifiés après le recomptage des bulletins donnent son opposant Joe Biden gagnant avec 12 000 voix d’avance. Mais les républicains dénoncent une procédure de recomptage tronquée, le gouverneur n'ayant pas permis de vérifier les signatures sur les bulletins, qui permet de déterminer ceux qui pourraient être frauduleux.
Résolument offensif, Donald Trump a affirmé dans son discours que ses adversaires avaient «triché et truqué [l'élection]», alors que la foule scandait «arrêtez le vol». «Votre gouverneur pourrait l'arrêter très facilement s'il savait ce qu'il faisait», leur a alors répondu le président. Le gouverneur républicain de Géorgie, Brian Kemp, n'était pas présent au rassemblement, Donald Trump ayant critiqué auparavant sa gestion de l'élection dans l’État.
L'actuel résident à la Maison Blanche a par ailleurs exhorté ses partisans à voter pour les sénateurs républicains, ajoutant que s'ils ne le faisaient pas, «les socialistes et les communistes [gagneraient]». Donald Trump a par ailleurs déclaré que son camp «n'abandonnera jamais» et que lui-même «ne se rendra jamais, jamais».
We will not bend.
— Team Trump (Text TRUMP to 88022) (@TeamTrump) December 6, 2020
We will not break.
We will not yield.
We will never give in.
We will never give up.
We will never back down.
We will NEVER, ever surrender! pic.twitter.com/Hef2eJ9yOZ
Seulement 27 «RINOS» au Congrès
Le président sortant est cependant loin d’être isolé dans son camp, dans un combat pour une élection qu’il considère avoir remportée. Seuls 27 membres républicains du Congrès affirment avec certitude que Joe Biden est le président élu, selon une enquête menée par le Washington Post auprès de 249 élus républicains à la Chambre des représentants et au Sénat, plus de 200 d'entre eux ayant refusé de prendre position.
Sur Twitter, Donald Trump s’est dit «surpris qu’il y en ait autant», «le combat ne [faisant] que commencer». Il a demandé les noms des républicains qui ont reconnu la possible victoire de Joe Biden en les qualifiant de «RINOS», acronyme de «républicains de nom seulement» (Republicans In Name Only).
25, wow! I am surprised there are so many. We have just begun to fight. Please send me a list of the 25 RINOS. I read the Fake News Washington Post as little as possible! https://t.co/cEBM0bYuQ9
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 5, 2020
Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, fait partie des figures majeures du Grand Old Party ayant refusé de reconnaître la victoire de Joe Biden. Le sénateur du Kentucky affirmait dès le 9 novembre que Donald Trump était à «100% dans son droit» lorsqu’il demande d’examiner les «irrégularités».
Les poursuites engagées dans plusieurs Etats-pivots par le camp Trump ont été rejetées par les tribunaux, mais les soutiens du président sortant espèrent porter l'affaire jusqu'à la Cour suprême. Cependant, le temps presse pour Donald Trump : le collège des grands électeurs se réunira à partir du 14 décembre prochain pour désigner officiellement le vainqueur de l'élection.