La France condamne les propos «détestables et mensongers» d'une ministre pakistanaise envers Macron
- Avec AFP
La ministre pakistanaise des droits de l’Homme a écrit dans un tweet que «Macron fait aux musulmans ce que les nazis infligeaient aux juifs». Des propos condamnés par le ministère français des Affaires étrangères.
Le ministère français des Affaires étrangères a fermement condamné le 21 novembre 2020 les propos «détestables et mensongers» d'une ministre pakistanaise au sujet du président Emmanuel Macron et de ses rapports avec la population musulmane en France.
«Un membre du gouvernement pakistanais s'est exprimé aujourd'hui sur les réseaux sociaux dans des termes profondément choquants et injurieux à l'égard du président de la République et de notre pays», s'indigne la diplomatie française, qualifiant ces propos «détestables» de «mensonges éhontés, empreints d'une idéologie de haine et de violence».
Un parallèle avec la Seconde Guerre mondiale
La ministre pakistanaise des droits de l'Homme, Shireen Mazari, affirmait plus tôt dans un tweet que «Macron fait aux musulmans ce que les nazis infligeaient aux juifs», en prétendant que «les enfants musulmans devront avoir un numéro d'identification, comme les juifs étaient forcés à porter l'étoile jaune sur leurs vêtements pour être identifiés».
Macron is doing to Muslims what the Nazis did to the Jews - Muslim children will get ID numbers (other children won't) just as Jews were forced to wear the yellow star on their clothing for identification. https://t.co/YdP2L3flJS
— Shireen Mazari (@ShireenMazari1) November 21, 2020
L'information a été formellement démentie par le gouvernement français. «Le Pakistan doit rectifier ces propos et retrouver le chemin d'un dialogue fondé sur le respect», insiste la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Le Pakistan est le théâtre depuis le mois de septembre de manifestations anti-françaises, souvent houleuses, après la republication des caricatures du prophète Mahomet par l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Plusieurs milliers de personnes ont tout récemment manifesté aux portes d'Islamabad pour protester contre les déclarations d'Emmanuel Macron en défense du droit à la caricature au nom de la liberté d'expression, lors de l'hommage à un enseignant tué après avoir montré de tels dessins à sa classe.