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Jusqu'à 51 victimes après une nouvelle frappe saoudienne contre un mariage au Yémen

Une bombe a touché une maison qui accueillait la célébration d’un mariage dans la ville yéménite de Sanban, faisant plusieurs morts et blessés, selon les médias arabes qui citent des témoins. Selon ces derniers, il s’agissait d’une frappe saoudienne.

51 personnes ont péri et 40 autres ont été blessées lors des célébrations d’un mariage au Yémen, interrompues par l’explosion d’une bombe, a annoncé l'agence DPA en citant des sources médicales. Les rapports précédents ont fait état de 13 morts.

L’incident s’est produit dans la vile de Sanban, dans la province de Dhamar, à une centaine de kilomètres de la capitale yéménite Sanaa, occupée par les rebelles houthis. La cérémonie se déroulait dans la maison de l’un des leaders tribaux qui soutenait les rebelles houthis, selon des sources sécuritaires citées par The Guardian.

Attention : les images attachées à cet article peuvent heurter la sensibilité.

D’après les témoins, la maison a été presqu’entièrement détruite par l’explosion, qui serait le résultat d’un raid aérien d’un avion de la coalition, dirigée par l’Arabie saoudite, qui combat des rebelles au Yémen. Le nombre de morts pourrait être encore plus important, d’après des témoignages sur Twitter.

Cependant, la coalition a rejeté jeudi toute responsabilité pour l’incident, en soulignant qu’elle n’a pas effectué d’opération à Dhamar. «C’est une nouvelle stratégie de communication des miliciens», a souligné le porte-parole de la coalition, le général saoudien Ahmed al-Assiri.

Cet incident fait suite à une tragédie similaire qui s’est produite également au Yémen, la semaine dernière, le 29 septembre, lorsqu’un raid aérien, apparemment saoudien, a tué jusqu’à 135 personnes qui assistaient également à un mariage.

Plusieurs organisations internationales, telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch, ont déjà accusé l’Arabie Saoudite de faire le plus grand nombre de morts parmi les civils dans le conflit qui secoue le Yémen.

Une proposition des Pays-Bas d’ouvrir une enquête à l’ONU sur les crimes de guerre de Riyad dans ce pays a cependant été abandonnée par ses auteurs, sous une forte pression des membres de la coalition.