Des trafiquants qui voulaient vendre des matériaux nucléaires à Daesh arrêtés en Moldavie
La police moldave, aidée du FBI, a démantelé un réseau de trafiquants qui avait pour ambition de vendre des produits nucléaires à l'Etat islamique.
Des gangs de trafiquants d’armes des pays de l’Est ont-ils tenté de vendre une arme nucléaire à Daesh ? C’est en tout cas l’avis des autorités Moldaves qui ont travaillé avec le FBI à interrompre, ces cinq dernières années, quatre tentatives de vente de produits radioactifs à Daesh.
L’agence Associated Press a ainsi révélé qu’au mois de février, le trafiquant d’armes Valentin Grossu avait été arrêté pour avoir discuté avec Daesh. Ce contrebandier en lien avec la mafia russe a ainsi proposé de vendre une forte dose de césium à un homme qu’il pensait être un représentant de Daesh pour 2,5 millions de dollars. «Avec ça, vous pouvez faire une bombe sale, ce qui serait parfait pour vous», aurait expliqué le trafiquant à une taupe de la police dans une discothèque de Moldavie.
Da Moldavia armi nucleari all'Isis - Tentativi sventati da polizia ed Fbi #moldaviahttp://t.co/TIzPvGYjgQpic.twitter.com/SZ3Y6E2R8q
— Tgcom24 (@MediasetTgcom24) 7 Octobre 2015
Après une vingtaine de réunions, Valentin Grossu a finalement accepté de procéder à l’échange avec son contact, qui a alors procédé à son interpellation. Des écoutes téléphoniques, révélées par AP, montrent que les trafiquants d’armes ciblent explicitement des acheteurs proches des milieux terroristes.
Ce n’est en tout cas pas la première fois que des policiers arrivent à mettre en échec des tentatives de vente de bombes «sales» à des terroristes. Toujours aidés du FBI, les policiers moldaves ont aussi démantelé une structure de scientifiques qui se livraient au marché noir de matériaux nucléaires. Mais les services policiers craignent toutefois que de grandes quantités de produits radioactifs restent aux mains des contrebandiers.
C'est très chaud là. #Daech#Isishttp://t.co/aD2stgc6O3
— William-Alex Proust (@W_A_Proust) 7 Octobre 2015
D’importantes quantités de produits radioactifs seraient en effet en circulation dans les pays de l’ex-Union soviétique, ont confié les policiers moldaves à AP. «Nous pouvons nous attendre à de plus en plus de cas de ce genre», a ainsi déploré Constantin Malic, l'un des policiers chargés de lutter contre ce trafic.
«Les arrestations effectuées par les autorités moldaves pour tentative de contrebande de matières nucléaires sont un bon exemple de la façon dont la Moldavie fait sa part du travail», a commenté le bureau du département d’Etat américain en charge de la non-prolifération des armes atomiques, contacté par AP.