Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé le 23 septembre que le Venezuela venait de créer un «commando d'opérations spéciales» chargé de contrer d'éventuelles actions subversives des Etats-Unis sur son territoire. Nicolas Maduro a révélé la création de ce commando, dont l'activité sera coordonnée par la présidence, lors d'une visioconférence diffusée par la télévision gouvernementale vénézuélienne.
La nouvelle unité aura «la capacité d'agir en n'importe quel endroit du pays sans délai 24 heures sur 24», a déclaré le chef de l'Etat vénézuélien.
Selon lui, le président des Etats-Unis Donald Trump a donné son feu vert «pour que la CIA s'implique dans des actions clandestines de caractère terroriste contre le Venezuela».
De telles actions américaines viseraient «des objectifs pétroliers, électriques, militaires, électoraux» en territoire vénézuélien, a estimé Nicolas Maduro.
Lors de sa visioconférence, Nicolas Maduro a par ailleurs appelé la Milice bolivarienne à être en état d'«alerte maximale» afin de faire face à d'éventuels complots. Cette Milice est un corps qui comprend 4,5 millions de civils, lié à l'armée vénézuélienne, considérée comme le principal soutien du gouvernement.
Maduro qualifie les sanctions américaines de «mesures d'extorsion, de chantage, de persécution typiques d'une mafia»
Le 11 septembre dernier, le dirigeant vénézuélien avait annoncé l'arrestation sur son sol d'un citoyen américain identifié comme Matthew John Heath, qu'il a qualifié d'«espion». Cet Américain est accusé de «terrorisme» par la justice vénézuélienne, selon laquelle il projetait des attaques contre des installations pétrolières et électriques.
En août, deux autres Américains, Luke Alexander Denman et Airan Berry, ont été condamnés au Venezuela à 20 ans de prison pour terrorisme. Ils ont été notamment jugés coupables d'une incursion armée manquée en territoire vénézuélien en mai.
Caracas accuse souvent Washington d'ourdir des complots visant à renverser le pouvoir chaviste. Les Etats-Unis souhaitent ouvertement la chute de Nicolas Maduro, qu'ils qualifient de dictateur, et imposent une série de sanctions au Venezuela.
Le secrétariat américain au Trésor a annoncé le 22 septembre l'adoption de sanctions – gel d'avoirs, notamment – contre cinq responsables politiques vénézuéliens. Washington accuse ceux-ci de «complicité» avec le président Nicolas Maduro dans une «manipulation» du processus conduisant aux prochaines élections législatives, qui doivent se tenir le 6 décembre. Le président vénézuélien a aussitôt condamné ces sanctions qu'il a qualifiées dans son allocution de «mesures d'extorsion, de chantage, de persécution typiques d'une mafia et non du gouvernement d'un pays décent».