Le président Nicolas Maduro a expliqué à la télévision qu'un Américain a été capturé en train d'espionner les raffineries d'Amuay et de Cardón. «Il y a toutes les preuves. Cet espion est un marine qui servait dans les bases de la CIA en Irak», a écrit dans la soirée du 11 septembre le ministère vénézuélien des Affaires étrangères sur les réseaux sociaux, repartageant une intervention télévisée du chef de l'Etat. Celui-ci a notamment affirmé que l'homme capturé était en possession d'armes «lourdes et spécialisées», ainsi que d'une grande quantité de dollars.
Durant son intervention, Nicolas Maduro a évoqué la découverte d'un plan visant à provoquer «l'explosion» de la raffinerie située à El Palito, ville côtière dans le nord du pays. Le président a informé les travailleurs de ce site pétrolier de la mise en place imminente de nouvelles mesures de sécurité : «Travailleurs, c'est une guerre de vengeance de l'empire gringo pour empêcher le Venezuela de produire des dérivés du pétrole, de l'essence, etc.», a encore averti le président de la République bolivarienne du Venezuela.
Quelques heures avant la notification de cette arrestation, le 11 septembre, le gouvernement vénézuélien avait annoncé la mise en place d'un «plan d'urgence» destiné à réguler la «distribution de combustibles» face à la grave pénurie d'essence que connaît le pays sud-américain, et qui engendre des files d'attente kilométriques aux stations-service.
Cet épisode intervient dans le contexte d'une inimitié constante entre le gouvernement chaviste et ses détracteurs, parmi lesquels figure l'administration américaine qui, pour l'heure, soutient invariablement l'opposant politique Juan Guaido, à l'origine de la vaine tentative de soulèvement militaire d'avril 2019, visant à renverser le pouvoir en place.