Emmanuel Macron met en garde : «Si nous lâchons le Liban, ce sera la guerre civile»

- Avec AFP

Emmanuel Macron met en garde : «Si nous lâchons le Liban, ce sera la guerre civile»© CHRISTIAN HARTMANN Source: Reuters
Emmanuel Macron veut pousser le Liban à se réformer économiquement et politiquement (image d'illustration).
Suivez RT en français surTelegram

Emmanuel Macron doit retourner le 1er septembre à Beyrouth pour tenter de débloquer l'impasse politique qui empêche la formation d'un gouvernement capable de relever le pays. Il veut aussi pousser le pays à se réformer économiquement.

«Si nous lâchons le Liban dans la région, si en quelque sorte nous le laissons aux mains des turpitudes des puissances régionales, ce sera la guerre civile [et] la défaite de ce qui est l'identité même du Liban», a déclaré Emmanuel Macron le 28 août devant l'Association de la presse présidentielle à Paris.

Le président français a évoqué les «contraintes d'un système confessionnel [qui] ajoutées – pour parler pudiquement – aux intérêts liés», ont conduit «à une situation où il n'y a quasiment plus de renouvellement [politique] et où il y a quasiment une impossibilité de mener des réformes».

Suivant une ligne d'«exigence sans ingérence», le chef d'Etat a cité les réformes à conduire : «Passer la loi anticorruption, réformer les marchés publics, réformer le secteur de l'énergie» et le système bancaire. «Si on ne fait pas cela, l'économie libanaise va s'effondrer [et] la seule victime sera le peuple libanais [...] qui ne peut pas s'exiler», a-t-il mis en garde. Or le Liban «est peut-être l'une des dernières formes existantes de ce dans quoi nous croyons dans cette région : c'est-à-dire la coexistence la plus pacifique possible des religions [...], d'un modèle pluraliste qui repose sur l'éducation, la culture, la capacité à commercer en paix», a fait valoir le président.

Le chef de l’Etat français est attendu le 1er septembre au matin dans les quartiers ravagés de la capitale libanaise, où il fera le point sur les opérations de déblaiement et la distribution de l'aide.

Emmanuel Macron avait déjà effectué une visite éclair deux jours après l'explosion au port de Beyrouth d'une énorme quantité de nitrate d'ammonium, qui a fait environ 180 morts le 4 août.

«Le risque aujourd'hui, c'est la disparition du Liban»

Le 27 août, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian s'était déjà exprimé de façon similaire au sujet du Liban, lors d'une interview accordée à RTL. «Le risque aujourd'hui, c'est la disparition du Liban. Donc, il faut que ces mesures soient prises», avait-il ainsi déclaré.

«Ils se phagocytent eux-mêmes entre eux pour faire un consensus sur l'inaction. Cela n'est plus possible et nous le disons avec force», avait-il ajouté, évoquant les responsables politiques libanais. «On ne va pas signer de chèque en blanc pour un gouvernement qui ne met pas en œuvre les réformes que tout le monde connaît», a-t-il insisté, citant notamment celles des services publics et du système bancaire.

Le Liban se trouve toujours dans une crise politique, près de trois semaines après la démission du gouvernement de Hassan Diab.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix