Kunduz toujours aux mains des Talibans alors que le gouvernement afghan dit avoir repris la ville

Kunduz toujours aux mains des Talibans alors que le gouvernement afghan dit avoir repris la ville© Stringer Afghanistan Source: Reuters
L'armée affirme avoir repris le contrôle de la ville, les talibans démentent
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Les Talibans affirment avoir repris la ville de Kunduz, point stratégique situé à la frontière des ex-républiques soviétiques. Si le contrôle des extrémistes sur la ville s'étendait dans la durée, c'est toute la région qui pourrait être destabilisée.

Le Porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur Sediq Sediqqi avait écris dans un tweet que la ville avait été reprise et que 200 combattants talibans avaient été tués durant l'opération...

Pourtant, Kareema Sediq, membre du conseil provincial de Kunduz a, lui, déclaré au New York Times que la ville était «toujours sous le contrôle des Talibans», mais que les forces de sécurité afghanes avaient avancé jusqu'à un rond point stratégique près de l'entrée de la ville. 

Ce dernier ajoute que les Talibans sont vêtus d'uniformes de l'armée nationale afghane, tandis que la BBC annonce qu'ils ont saisi des équipements de la police, des munitions et des véhicules, enrolant de force de jeunes garçons et des hommes de la région.

En prenant le contrôle de la ville, les forces talibanes avaient également saisi des bâtiments gouvernementaux et libéré des centaines de militants emprisonnés.

Un point stratégique pour les Talibans

Avec ses 300 000 habitants, Kunduz est l'une des plus grandes villes de l'Afghanistan et dispose d'importantes ressources minières tout en étant une plaque tournante du transport pour le nord du pays.

Ainsi, si la menace talibane venait à s'instaler dans la durée et que la ville de Kunduz passait définitivement aux mains des extrémistes, c'est toute la région qui pourrait être en proie à une dangereuse destabilisation.

En effet, Kunduz ne se situe qu'à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec les ex-républiques soviétiques du Tadjikistan et de l'Ouzbékistan, dont les frontières ne font l'objet de quasiment aucune protection, sinon dérisoire. La prise dans la durée de la ville de Kunduz pourrait ouvrir la porte aux Talibans vers ces pays et leur permettre une avancée importante. 

En savoir plus : Au moins cinq civils tués lors d'une frappe aérienne américaine à Kunduz

Ainsi, vu l'impuissance de l'armée gouvernementale afghane à endiguer la progression des Talibans, l'OTAN pourrait décider de retarder le départ de ses forces pour garder le contôle de la région et empêcher une avancée encore plus importante des Talibans. 

En savoir plus : Afghanistan, le drapeau taliban flotte sur la ville de Kunduz

L’OTAN avait terminé le retrait de ses troupes de combat de l’Afghanistan vers la fin de 2014, mais environ 13 000 militaires étaient restés dans le pays pour entraîner les forces locales de sécurité.

Des actes de barbarie commis par les extrémistes en marge des affrontements

Pendant ce temps, l'organisation Amnesty International a rapporté que les talibans avaient commis des viols collectifs et des assassinats à Kunduz en marge des affrontements, selon les témoignages de civils ayant fui la ville. 

Tandis que les extrémistes avaient, dès la prise de la ville de Kunduz lundi dernier, promis d'instaurer la loi rigoriste de la charia (loi islamique) et de «faire respecter l'ordre», une militante des droits de l'homme citée par Amnesty International affirme qu'ils ont fait «exactement le contraire», procédant à des pillages, des assassinat, sans épargner femmes et enfants ainsi que des viols collectifs.

L'ONG évoque notamment le sort d'une sage-femme de Kunduz qui aurait été violée par plusieurs talibans, puis froidement assassinée avec une collègue parce qu'elles étaient accusées de pratiquer «des services de santé reproductive».

Les talibans, qui ont été au pouvoir de septembre 1996 jusqu'à l'intervention occidentale de 2001, étaient coutumiers des exécutions pour des crimes contrevenant à leur définition rigoriste de la charia. De nombreuses mises à mort se faisaient alors en public. La lapidation de femmes accusées d'adultères dans ces conditions étaient alors monnaie courante.

 

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