Presse : la Chine impose des mesures de rétorsion à quatre grands médias américains
- Avec AFP
Les médias américains Associated Press, United Press International, CBS et NPR sont sommés par la Chine de fournir une liste complète du personnel, de leurs biens immobiliers et de leurs opérations financières dans le pays.
La Chine a annoncé ce 1er juillet l'imposition de représailles contre quatre médias américains présents dans ce pays, après que des mesures similaires ont été prises par les Etats-Unis contre des organes de presse chinois.
Les agences Associated Press (AP) et United Press International (UPI), la télévision CBS ainsi que la radio NPR devront ainsi fournir dans les sept jours le détail de leurs employés, de leurs biens immobiliers et de leurs opérations financières en Chine, a fait savoir devant la presse Zhao Lijian, porte-parole de la diplomatie chinoise.
Il s'agit «de représailles tout à fait nécessaires contre la répression déraisonnable [de l'administration américaine] à l'encontre des médias chinois aux Etats-Unis», a-t-il souligné.
Une longue série d'anicroches médiatico-diplomatiques
Le gouvernement américain avait en effet modifié le 22 juin le statut de quatre médias d'Etat chinois, accusés d'être des «organes de propagande» de Pékin et dont les bureaux aux Etats-Unis sont désormais considérés comme des «missions diplomatiques étrangères».
Ces organes de presse, dont la télévision publique CCTV et le Global Times doivent désormais notifier au département d'Etat américain la liste de leur personnel et de leurs biens immobiliers.
Cette mesure américaine s'ajoutait à une décision identique déjà prise en février contre cinq autres médias chinois.
A l'époque, cette décision avait marqué le début d'une escalade sur le terrain des médias entre les deux premières puissances mondiales, déjà aux prises avec des tensions très fortes, notamment au sujet du coronavirus.
Fin février, trois journalistes du Wall Street Journal avaient par ailleurs été expulsés de Chine en représailles au titre d'une tribune parue dans le quotidien américain, celui-ci ayant été jugé raciste par Pékin.
Dans la foulée, Washington avait fortement réduit le nombre de Chinois autorisés à travailler pour les médias d'Etat de leur pays aux Etats-Unis.
Les autorités chinoises avait riposté en expulsant d'autres correspondants américains travaillant pour le Wall Street Journal ainsi que pour deux autres quotidiens, le New York Times et le Washington Post.