С'est eux qui voulaient la dictature du prolétariat ! Poutine répond aux communistes sur sa réforme

С'est eux qui voulaient la dictature du prolétariat ! Poutine répond aux communistes sur sa réforme Source: Sputnik
Vladimir Poutine
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Le président russe a fustigé le Parti communiste russe pour avoir appelé ses partisans à rejeter les amendements à la Constitution. Selon lui les communistes «ont toujours préconisé la dictature du prolétariat» et ils cherchent encore à la restaurer.

Le torchon (rouge) brûle entre le président Vladimir Poutine et le parti communiste russe et notamment son leader. Le sujet de discorde : les amendements à la constitution et le vote populaire.

Le parti communiste est le seul du Parlement russe à appeler à voter contre la réforme constitutionnelle lors du référendum prévu le 1er juillet prochain. Selon le chef du Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF) Guennadi Ziouganov, les amendements proposés par Poutine «renforcent la dictature présidentielle et consolident la domination oligarchique», les communistes exigeant plutôt une révision complète de la loi fondamentale du pays.

Vladimir Poutine a rejeté cette critique en expliquant qu'en vertu des amendements proposés le président renonçait à une partie de ses pouvoirs, faisant ainsi référence aux changements qui vont renforcer le rôle de la Douma et du Conseil de la Fédération (Sénat). Lors d'une interview à la chaîne de télévision russe Rossia 1, le président a souligné qu'il s'agissait «d'un pas de plus vers la démocratisation de notre société. Progressivement, sans secousses, mais dans ce sens». 

Il a alors qualifié la position du Parti communiste d'«étrange». Vladimir Poutine a répondu aux critiques en disant que les communistes avaient toujours préconisé la dictature du prolétariat mais que la Constitution de l'URSS l'avait consacrée comme la dictature d'un parti unique, à savoir le PCUS. 

La Russie est un État multipartite

«Quant à la dictature, pour nos partis de gauche, pour nos opposants du Parti communiste, le mot "dictature" semble être un mot organique car ils ont toujours prôné la dictature du prolétariat», a fait valoir le président russe. Et d'ajouter : «En fait, c'était la dictature d'un parti, son pouvoir, son monopole était directement inscrit dans la constitution de l'Union soviétique, dans la constitution de 1977 à l'article 6, qui déclare expressément qu'il [le Parti communiste] est le noyau, la force politique dominante et directrice, etc.» Le président russe insiste sur le fait que ni la constitution de 1993, ni celle qui est proposée au vote populaire début juillet ne le permettent. «La Russie est un État multipartite», a martelé le président.

Aujourd'hui, le président de la Russie a plus de pouvoirs que le tsar, le pharaon et le secrétaire général [soviétique] tous ensemble, c'est inacceptable

Plus tard, le 15 juin, le leader communiste Guennadi Ziouganov a riposté contre ces remarques lors d'une interview publiée par la chaîne YouTube Krasnaïa Linia (Ligne rouge). Il a précisé alors qu’initialement son parti avait soutenu le projet d'une reforme constitutionnelle car depuis longtemps il considétait que la révision de la Constitution de l'époque de Eltsine était nécessaire. Le parti communiste approuve également certaines «approches idéologiques.» «Je suis très favorable à un État fort et à l'intégrité territoriale (...) mais nous sommes catégoriquement contre la remise à zéro du compteur des mandats présidentiels», a-t-il déclaré. Par ailleurs, il a exprimé une crainte que les amendements proposés par le président puissent jouer en sa faveur et renforcer son pouvoir. Selon Ziouganov, «aujourd'hui, le président de la Russie a plus de pouvoirs que le tsar, le pharaon et le secrétaire général [soviétique] tous ensemble, c'est inacceptable» s'est indigné l'homme politique.

Le Parti communiste et le Front de gauche ont soumis à la mairie de Moscou une demande d'autorisation pour organiser une manifestation le 27 juin contre la réforme constitutionnelle devant les murs du Kremlin, sur la place de la Révolution. 

Le scrutin national sur la réforme constitutionnelle débutera le 25 juin et se terminera le 1er juillet, il était initialement prévu le 22 avril mais a été reporté en raison de la pandémie du Covid-19.

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