La vague de manifestations et d'émeutes qui parcourt les Etats-Unis depuis la mort de George Floyd le 25 mai a obtenu une résonance mondiale. En France, plusieurs mobilisations ont eu lieu le 1er juin.
A Paris, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant l'ambassade des Etats-Unis en hommage à George Floyd, malgré l'interdiction de tout regroupement de plus de dix individus due à la situation sanitaire. Chacun des manifestants tenait en outre une pancarte sur laquelle étaient écrits divers slogans tels que : «I can't breathe» («Je ne peux pas respirer», en français), en référence aux derniers mots prononcés par George Floyd avant de décéder lors de son interpellation.
«Nous sommes tous des George Floyd», «Floyd aux USA, [Adama] Traoré en France», «Le racisme nous étouffe» et «Justice pour George» étaient également visibles sur certaines pancartes.
Le rassemblement a toutefois été interrompu par les Brigades de répression de l'action violente motorisées (BRAV-M). Les protestataires ont quitté les lieux pacifiquement.
Au cours d'une autre mobilisation organisée à Bordeaux, les manifestants ont réclamé justice pour George Floyd, et dénoncé le racisme et les violences policières.
Les protestataires ont ensuite mis un genou à terre à l'image du geste effectué par le policier Dereck Chauvin, qui a appuyé sur le cou de George Floyd pendant de longues minutes.
A Bondy, des manifestants demandent «justice pour Gabriel»
A Bondy, des manifestants se sont rassemblés sous le mot d'ordre «Justice pour Gabriel». Ce jeune adolescent de 14 ans, interpellé par la police alors qu'il tentait de voler un scooter dans la nuit du 25 mai à Bondy souffre d'une fracture du plancher de l'orbite de l'œil gauche, et d’un traumatisme crânien.
Pour la député France insoumise Danielle Obono, présente lors de la manifestation, un parallèle peut être dressé avec l'affaire George Floyd : «Ce n’est pas juste aux Etats-Unis [...] Il y a aussi un racisme post-colonial ici et ça doit nous faire prendre conscience de la nécessité de se battre ici.»
Un autre rassemblement est organisé le 2 juin à Paris à l'appel du collectif Vérité pour Adama, qui souhaite manifester devant le tribunal de Paris. Ses militants dressent un parallèle entre le décès de George Floyd et celui du jeune Adama Traoré, mort en 2016 après son interpellation à Beaumont-sur-Oise. Ils contestent en outre la dernière expertise médicale, selon laquelle le jeune homme «n'est pas décédé d'asphyxie positionnelle, mais d'un œdème cardiogénique».