Equateur : près de 800 cadavres récupérés chez les habitants de Guayaquil

- Avec AFP

Equateur : près de 800 cadavres récupérés chez les habitants de Guayaquil© Jose Sánchez Source: AFP
Vue aérienne de travailleurs enterrant un cercueil au cimetière de Maria Canals à la périphérie de Guayaquil, en Équateur, le 12 avril 2020 (image d'illustration).
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A Guayaquil, en Equateur, où la pandémie de Covid-19 a provoqué le débordement des services hospitaliers et funéraires, une équipe spéciale a pour charge de récupérer les centaines de cadavres s’accumulant dans les logements.

Près de 800 cadavres ont été recueillis dans des logements de la capitale économique de l'Equateur, Guayaquil, où les services hospitaliers et funéraires sont débordés par la pandémie de Covid-19, selon des propos tenus publiquement le 12 avril par Jorge Wated, qui dirige une équipe spéciale formée de policiers et de militaires. Cette force spéciale a été créée par le gouvernement face au chaos déclenché par la pandémie à Guayaquil, grand port situé sur la côte Pacifique.

«Le nombre [de corps] que nous avons recueillis dans les habitations avec la force spéciale a dépassé les 700», a déclaré Jorge Wated lors de cette conférence. Un peu plus tard, celui-ci a indiqué sur son compte Twitter que le nombre de cadavres recueillis par cette équipe dans des habitations était désormais de 771, auxquels s'ajoutent 631 corps qui se trouvaient dans les hôpitaux, dont les morgues sont pleines. Néanmoins, Jorge Wated n'a pas spécifié les causes de ces quelque 1 400 décès qui sont survenus pendant l'urgence sanitaire décrétée à Guayaquil à cause de la pandémie.

Des conteneurs frigorifiques servant à transporter les cadavres ?

La force spéciale policière et militaire a commencé il y a trois semaines à retirer les cadavres des habitations après l'effondrement des services mortuaires de Guayaquil, qui a entraîné d'énormes retards des obsèques et des inhumations, alors qu'un couvre-feu de 15 heures par jour est en vigueur dans tout le pays.

Confrontés à cette situation terrible, les habitants ont diffusé sur les réseaux sociaux des vidéos de corps abandonnés dans les rues et des appels au secours de familles voulant enterrer leurs morts.

De son côté, le gouvernement équatorien a pris en charge les inhumations devant l'impossibilité des proches d'y procéder pour diverses raisons, notamment financières. Lors de sa conférence de presse, Jorge Wated a précisé que les restes de 600 personnes identifiées avaient été enterrés dans deux cimetières de la ville.

Les inhumations se déroulent sans la présence de proches des victimes, et les noms des défunts figurent sur un portail électronique créé par le gouvernement pour que les personnes sachent où leurs proches sont enterrés. Des personnes habitant près du cimetière de Pascuales ont en outre mis en ligne des vidéos qui montrent des camions remorquant des conteneurs frigorifiques entrant sur le site escortés par des policiers. En l'absence de place dans les morgues, la municipalité de Guayaquil a fait placer près des hôpitaux et de la police médico-légale des conteneurs qui servent de dépôts pour les cadavres.

Selon des déclarations faites il y a près de deux semaines par Jorge Wated, «les experts médicaux estiment malheureusement [...] que les décès dus au Covid-19 iront dans les prochains mois jusqu'entre 2 500 et 3 500 rien que dans la province de Guayas».

Le président équatorien Lenin Moreno a annoncé le 12 avril sur son compte Twitter qu'il avait décidé de réduire de moitié son salaire et ceux des autres fonctionnaires de l'Etat devant la crise économique provoquée en Equateur par la pandémie et par la chute des prix internationaux du pétrole.

Selon le dernier bilan national, l'Equateur compte environ 7 500 cas de contamination dont 333 décès depuis que la présence du virus sur son territoire a été annoncée le 29 février. La province de Guayas concentre 72% des cas et Guayaquil, sa capitale, compte à elle seule environ 4 000 malades du Covid-19.

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