Attaque contre une caserne au Venezuela : le gouvernement pointe la complicité de trois pays
Les autorités vénézuéliennes ont annoncé avoir interpellé six individus après l'attaque d'une caserne, au cours de laquelle un soldat a perdu la vie. Selon Caracas, plusieurs gouvernements sud-américains pourraient être liés à l'opération.
Au moins un soldat de l'armée vénézuélienne a été tué le 22 décembre lors d'une attaque contre une caserne militaire située à Luepa, municipalité située dans la région de Gran Sabana (littéralement «Grande savanne»), dans le sud-est du pays. «Ce matin, une unité militaire a été attaquée dans le sud du pays par des branches extrémistes de l'opposition» qui se sont emparées d'armes des soldats, a ainsi écrit sur Twitter le ministre de Défense, le général Vladimir Padrino.
Du Pérou, ils entrent par la Colombie et reçoivent également un soutien au Brésil
Le ministre vénézuélien des Relations extérieures Jorge Arreaza, a plus spécifiquement dénoncé une attaque perpétrée par un groupe de mercenaires, dont la «base d'opérations» serait située au Pérou. «Du Pérou, ils entrent par la Colombie et reçoivent également un soutien au Brésil», a-t-il écrit sur Twitter. Le ministre a dénoncé «une stratégie de coup d'Etat» impliquant les gouvernements de ces trois pays, qui souhaiteraient selon lui «produire de la violence, de la mort et de la déstabilisation politique au Venezuela».
Desde Perú entran por Colombia y reciben apoyo también en Brasil. Es una estrategia golpista de triangulación de gobiernos del Cartel de Lima para producir violencia, muerte y desestabilización política en Venezuela. Denunciamos a estos gobiernos ante el mundo. ¡No pasarán!
— Jorge Arreaza M (@jaarreaza) December 23, 2019
Enfin, le ministre vénézuélien de la Communication et de l'Information, Jorge Rodriguez, a pour sa part déclaré que les auteurs de l'attaque avaient été «formés dans des camps paramilitaires entièrement identifiés en Colombie et ont reçu la collaboration artisanale du gouvernement de Jair Bolsonaro». Jorge Rodriguez a par ailleurs rapporté que les autorités avaient «capturé six des criminels agresseurs et récupéré les armes et les fournitures volées».
Pas plus tard que la semaine précédente, le président Nicolas Maduro avait évoqué une intervention des forces de l'ordre visant à déjouer un projet d'attaques contre deux casernes de l'armée vénézuélienne, laissant alors entendre qu'un diplomate américain en poste à Bogota pouvait être lié à de telles opérations.