«L'Europe ne peut accueillir tous les réfugiés», le Dalaï-lama s'exprime sur la question
Le Dalaï-lama a évoqué la question des réfugiés, alors qu'il s'exprimait depuis Le Centre pour Compassion qui porte son nom, à Oxford. Le leader bouddhiste a appelé à la paix dans les pays d'origine des migrants.
«Il n'est pas possible que tout le monde vienne en Europe», a affirmé le Dalaï-lama, au début de sa visite de 10 jours au Royaume-Uni. Si le bouddhiste tibétain a loué les efforts de l'Allemagne et l'Autriche dans leur volonté de gérer la crise, le leader spirituel a souligné que ce ne pouvait être qu'une solution temporaire. Il a également indiqué que la réponse de l'Europe de l'Ouest était globalement inadéquate à la situation, et a rappelé que, dans toutes circonstances, les intérêts de l'humanité doivent prendre le pas sur ceux d'une nation ou même d'un continent.
To cultivate genuine compassion we need to take responsibility for our own care and have concern for everyone's suffering, including our own
— Dalai Lama (@DalaiLama) 27 Juillet 2015
«Prendre soin de plusieurs milliers de réfugiés, c'est merveilleux, mais il faut aussi réfléchir à des solutions sur le long terme : comment apporter une paix et un développement authentique, principalement à travers l'éducation, à ces pays musulmans», a affirmé le Dalaï-lama. «Il faut parvenir à réduire le nombre de morts dans ces pays. Il faut limiter l'utilisation de la force. Utiliser la force n'a jamais résolu les problèmes», a-t-il ajouté.
The use of force and violence inevitably entails unanticipated consequences, but rarely yields a solution.
— Dalai Lama (@DalaiLama) 21 Août 2015
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Évoquant la thématique de la violence, le leader bouddhiste a affirmé que les actions entamées par George Bush après les attentats du 11 septembre 2001 avaient entraîné une spirale de violence et d'événements incontrôlables. «Après le 11 septembre, j'ai adressé mes condoléances dans une lettre au président Bush et lui ai expliqué que ce problème devait être résolu de manière non-violente», a-t-il indiqué, arguant que «les intentions [du président Bush] étaient bonnes, mais son utilisation de la force avait créé des conséquences inattendues».
The greatest threat we face today is violence.
— Dalai Lama (@DalaiLama) 13 Juillet 2015