Algérie : à l'approche de la présidentielle, les opposants au scrutin entament une grève générale
Lancée sur les réseaux sociaux, une grève générale a débuté le 8 décembre en Algérie. Diversement suivie selon les régions, elle doit se poursuivre jusqu’au 12 décembre, jour de l'élection présidentielle très contestée.
A quelques jours d’une présidentielle contestée en Algérie, les opposants au scrutin diversifient leur action de protestions. Aux traditionnelles manifestations bihebdomadaires du mardi et du vendredi, s’est ajoutée depuis le 8 décembre une grève générale.
Dans certaines régions du pays, notamment en Kabylie, la plupart des commerçants ont baissé leur rideau.
Tizi Ouzou - Grève générale pic.twitter.com/1F0lXpcCmX
— Info Trafic Algerie (@infotraficalg) December 8, 2019
A Tizi-Ouzou (115 km à l'est d'Alger), des manifestants ont organisé un rassemblement devant le siège de la sous-préfecture avant d'en murer l'entrée.
Les manifestants murent l'entrée de la Daira de Tizi Ouzou https://t.co/Kc8RkCGKnx via @YouTube
— Zohra ATHBOUYAHIA (@athbouyahia) December 8, 2019
A Alger, où la grève a été diversement suivie selon les quartiers, une manifestation spontanée contre la tenue du scrutin a également eu lieu. Selon le journaliste Khaled Drareni, la police a effectué quelques interpellations parmi les protestataires et les badauds.
الشرطة قامت بتفريق المتظاهرين بشارع حسيبة بن بوعلي، العديد من الاعتقالات من بينهم مارة #الجزائر
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) December 8, 2019
Manifestation dispersée à la rue Hassiba Benbouali, plusieurs interpellations brutales notamment de personnes qui ne manifestaient pas #Alger#Algeriepic.twitter.com/pBnUtTu5a8
Plus tôt, dans la banlieue est de la capitale, l’université des sciences et de la technologie Houari Boumédiène a été le théâtre d’un rassemblement d’étudiants également opposés à l’échéance électorale.
Les étudiants de la faculté de Bab Ezzouar ( USTHB) sont en grève et ont organisé un rassemblement à l’intérieur du campus. #alger#algerie#اضراب_8_ديسمبر
— Mériem Naït Lounis (@meriem_nait_) December 8, 2019
Photos: La page facebook de l’Union des étudiants Alger 1. pic.twitter.com/fg7WqhHny0
D’autres universités ont également été le théâtre de rassemblements comme à Mostaganem, dans l’ouest du pays.
Bien que les autorités se portent garantes de la transparence du scrutin, les manifestants refusent de donner leur voix à l’un des cinq candidats en lice pour la magistrature suprême, tous ayant pour point commun celui d’avoir soutenu – plus ou moins brièvement – la politique d’Abdelaziz Bouteflika.
Ainsi, la rue entend poursuivre la contestation le 12 décembre et au-delà, malgré la volonté affichée du chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, de faire du prochain scrutin présidentiel une fête électorale.
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