Un projet de loi contre les violences domestiques critiqué par le patriarche russe

Un projet de loi contre les violences domestiques critiqué par le patriarche russe© Alexander Astafiev Source: Sputnik
27 novembre 2019. Le Premier ministre Dmitri Medvedev et le patriarche de Moscou et de toute la Russie Kirill (à gauche) lors d'une réunion du conseil d'administration du fonds de charité pour la restauration du monastère de la Nouvelle Jérusalem.
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Le projet de loi contre les violences domestiques est considéré comme controversé au sein de la société russe. Si l’Eglise orthodoxe le juge «dangereux», le Premier ministre russe affirme n’avoir pas encore une position définitive sur le sujet.

Le patriarche de Moscou et de toute la Russie Kirill a mis en garde, le 4 décembre, contre un projet de loi «dangereux» qui propose de durcir les peines pour les violences domestiques qui constituent un véritable fléau dans le pays.

Ce document, rendu publique la semaine passée, prévoit d'introduire des peines plus dures pour les tyrans domestiques en Russie, où les violences domestiques (hors cas de récidive et de blessures graves) avaient été massivement décriminalisées en 2017.

Le projet de loi propose également des mesures visant à protéger plus efficacement les victimes.

Son adoption reste cependant incertaine en Russie, où le texte a suscité de vives critiques des milieux conservateurs, notamment des croyants orthodoxes et des dignitaires de l'Eglise.

«Bien sûr, on ne peut permettre aucune violence au sein d'une famille !», a déclaré, le 4 décembre, le patriarche Kirill, cité par l'agence de presse russe Interfax. «Mais il y a quelque chose de dangereux dans les tendances qui se forment aujourd'hui, y compris dans le domaine législatif, lorsqu'on essaye de légaliser l'intrusion dans la vie familiale sous prétexte de la lutte contre des problèmes familiaux», a-t-il estimé. Selon le patriarche russe, «il faut traiter avec beaucoup de prudence l'intrusion d'autres gens dans la vie d'une famille». Une famille qu'il qualifie par ailleurs d'«espace sacré».

Le gouvernement joue la montre

Le 5 décembre, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev lors d'une interview télévisée s’est également exprimé sur ce projet de loi en affirmant que les violences conjugales étaient un vrai problème. «Si les gens se plaignent, c'est que cette violence domestique existe. La question est de savoir comment le gouvernement va y réagir», a-t-il déclaré. Dmitri Medvedev a ajouté qu’il n’avait pas encore pris de position définitive sur ce sujet.

Pour sa part, le Parquet général de Russie a pris, le 4 décembre, la défense du projet de loi, en soulignant que des «actes législatifs similaires existent pratiquement dans tous les pays étrangers».

Dépénalisation des violences domestiques

En février 2017, une loi dépénalisant les violences domestiques avait été adoptée en Russie. Cette loi avait alors transféré les sévices infligés aux proches de la catégorie «crime» à celle d'«infraction administrative» dans les cas où ces actes étaient commis pour la première fois. La dépénalisation des violences conjugales avait suscité une réaction mitigée au sein de la société russe et en Occident. Les féministes dénonçant une violence cautionnée par l'Etat, de nombreux Russes se déclaraient favorables à la réforme en mettant en avant l'intérêt de protéger la cohésion familiale.

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