Algérie : manifestation contre «l'ingérence» du Parlement européen et en faveur de la présidentielle
Une manifestation rassemblant quelques centaines de personnes s’est tenue le 30 novembre à Alger contre «l'ingérence étrangère» et pour la tenue de la présidentielle du 12 décembre, objet d’une vive contestation dans le pays.
A l’appel de l'Union générale des Travailleurs algériens (UGTA), un syndicat proche du Front de libération nationale (FLN) qui a soutenu l’ancien chef d’Etat Abdelaziz Bouteflika durant sa présidence, plusieurs centaines de personnes ont défilé le 30 novembre contre l'adoption par le Parlement européen d'une résolution sur «la situation des libertés en Algérie».
Votée le 26 novembre dernier, celle-ci condamne notamment les récentes «arrestations arbitraires», incarcérations et «attaques» de journalistes, militants et manifestants en Algérie. En réponse, les autorités du pays avaient fustigé une «immixtion flagrante dans ses affaires internes» et un «mépris» des institutions algériennes.
30/11/19 9h35
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) November 30, 2019
تجمع لرفض "التدخل الأجنبي" و لمساندة الجيش و الانتخابات بساحة أول ماي، حضور العديد من عمال القطاع العمومي
Rassemblement au 1e Mai pour rejeter « l’ingérence » et soutenir les élections, de nombreux travailleurs du secteur public présents #الجزائر#Algerie#Algerpic.twitter.com/9r8KjfveUi
Dans la foulée, les manifestants ont exprimé leur soutien à la tenue de l’élection présidentielle du 12 décembre rejetée par le mouvement de contestation qui secoue l’Algérie depuis le 22 février.
Des étudiants scandent des slogans anti-élection derrière les grilles de la fac centrale.#Alger#Algeriepic.twitter.com/v5CvZiwvHc
— Zahra Rahmouni (@ZahraaRhm) November 30, 2019
Les contestataires, qui refusent toute élection organisée par le «système» en place, ont d’ailleurs fait entendre leur voix lors de cette marche. Plusieurs d'entre eux ont été interpellés, les autorités n'ont pour l'heure pas communiqué de bilan.
Un peu plus tôt. Face à face tendu. Les anti vote accusent les pro gaid salah d’avoir été acheté pour 4000 dinars.#Alger#Algeriepic.twitter.com/IorJhMg2nX
— Zahra Rahmouni (@ZahraaRhm) November 30, 2019
Une situation qui a parfois donné lieu à des face-à-face tendus.
تقول "ماكانش انتخابات مع العصابات" يرفدوك
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) November 30, 2019
Des jeunes interpellés et placés à l’intérieur de cet immeuble pour avoir crié « Pas d’élections avec la bande » pic.twitter.com/FEjbdnv45s
A moins de deux semaines de l'élection présidentielle, les manifestations contre la tenue du scrutin présidentiel s'intensifient. Depuis le 20 novembre, le pays est en effet le théâtre de manifestations nocturnes rapidement dispersées par les forces de l'ordre.
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