Ecran de fumée ? En difficulté, Netanyahou accuse l’Iran de préparer des attaques contre Israël
Alors qu'il a été inculpé pour corruption dans différentes affaires, le Premier ministre israélien a accusé l’Iran de vouloir faire de l’Irak et du Yémen «des bases de lancement» pour attaquer Israël.
En difficulté après son inculpation, le 21 novembre, pour corruption, fraude et abus de confiance dans différentes affaires, Benjamin Netanyahou tente de reprendre la main en se présentant, à nouveau, comme le pourfendeur de l’Iran. En visite sur le plateau du Golan occupé, près de la frontière syrienne, le Premier ministre israélien a une nouvelle fois accusé Téhéran de vouloir attaquer l’Etat hébreu : «L'agression iranienne dans notre région et contre nous se poursuit», a-t-il déclaré alors qu’il était accompagné de responsables militaires.
«Nous mettons tout en œuvre pour empêcher l’Iran de s’implanter ici dans notre région», et de «transformer l'Irak et le Yémen en bases de lancement de missiles et de roquettes contre l'Etat d'Israël», a-t-il ajouté avant d’annoncer que des «mesures nécessaires» seraient prises «pour empêcher le transfert d'armes létales, depuis l'Iran vers Syrie, que ce soit par voie aérienne ou terrestre».
PM Netanyahu: "Iran's aggression in our region, and against us, continues. We are taking all necessary actions to prevent Iran from entrenching in our region. This includes activity necessary to thwart the transfer of lethal weaponry from Iran to Syria, whether by air or overland pic.twitter.com/LVf6gF2u2n
— PM of Israel (@IsraeliPM) November 24, 2019
Benjamin Netanyahou est plus que jamais sur la sellette. En effet, sa mise en examen pourrait avoir d'importantes conséquences politiques alors que les députés israéliens ont désormais moins de trois semaines pour trouver un Premier ministre bénéficiant du soutien d'au moins 61 d'entre eux (sur 120).
Si la loi l’autorise à rester à son poste malgré sa mise en examen, la possible défection autour de lui de certains de ses alliés à la Knesset pourrait mettre fin à ses 10 années de règne à la tête du gouvernement israélien.
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