«Persécution politique» : des députés européens dénoncent à Bruxelles le traitement d'Assange
Une réunion s'est tenue à Bruxelles à l'initiative de députés de gauche et en présence du père de Julian Assange ainsi que du rapporteur de l'ONU sur la torture pour faire cesser les violations de droits de l'homme subies par le lanceur d'alerte.
Le groupe de députés européens de la gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL) a organisé le 14 novembre à Bruxelles une réunion de mobilisation au parlement européen en vue de faire cesser les violations des droits de l'homme auxquelles fait face Julian Assange. Des militants et députés de tous bords étaient présents mais aussi le père de Julian Assange, John Shipton, et le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, Nils Melzer.
«La persécution d'un journaliste est par définition une persécution politique», a dénoncé Clare Daly, une députée irlandaise. «Si ça se se passait en Amérique latine ou en Afrique, les députés européens sauteraient au plafond en dénonçant un manque de respect envers la loi», remarque-t-elle au micro de RT France.
Torture psychologique
Visé par une procédure d'extradition aux Etats-Unis en vertu d'une loi américaine sur l'espionnage datant de 1917, Julian Assange est actuellement détenu en Grande-Bretagne, placé en isolement et privé de visite.
Lors de sa dernière apparition à la cour, Julian ne se rappelait même pas de son nom et éprouvait des difficultés à se souvenir de son anniversaire
Selon de nombreux témoignages, la santé de Julian Assange ne cesse de se dégrader et il présente des symptômes de «torture psychologique». «Il montre tous les symptômes classiques d'une personne qui a été exposée à des tortures psychologiques sur une longue période : une forte anxiété, un stress post-traumatique», alerte Nils Melzer pour RT France. Il dénonce la violation par les pays concernés comme la Grande-Bretagne des conventions contre la torture car ils n'enquêtent pas sur ces traitements et «ne prennent pas cette affaire au sérieux», selon lui.
Notre reporter Katia Pecnik a également rencontré John Shipton, père de Julian Assange. Il est consterné par les conditions de détention de son fils. «Lors de sa dernière apparition à la cour, Julian ne se rappelait même pas de son nom et éprouvait des difficultés à se souvenir de son anniversaire», déplore-t-il.
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