Changer de nom et être viré : un employeur israélien n’a pas laissé le choix à son employé arabe

Après une série d’entretiens d’embauche qui n’ont rien donné, un ingénieur arabe a décidé de prendre un nom israélien pour décrocher un emploi. Cela ne l’a empêché d’être viré le lendemain. Incompétence ou discrimination ?
Un jeune ingénieur arabe Abdullah Sabih, diplômé en ingénierie avec mention, a passé des dizaines d’entretiens d’embauche… sans succès. Un employeur lui a proposé d’adopter un nom israélien : «Je vous demande de ne pas travailler en utilisant votre prénom, Abdullah, parce qu’il y a des gens racistes dans ce pays». Il n’avait pas d’autre choix que d’accepter. Mais le lendemain déjà, il était congédié. Ce nouveau venu sur le marché du travail n’a même pas été payé.
«Mon premier jour de travail, ils m’ont demandé de ne pas utiliser mon vrai nom. Je voulais rester, mais ils ont pris toutes mes allocations. Ils ne m’ont pas donné l’argent qu’ils me devaient. Tu peux ne pas être engagé simplement à cause de ton nom», a confié à RT, Abdullah Sabih.
Son patron a justifié son licenciement par le fait qu’il n’était pas la personne appropriée pour le poste. Mais pour Abdullah, il s’agit de discrimination, il en est sûr et certain.
«Je cherche un autre emploi. J’espère qu’ils me demanderont pardon car c’est de la discrimination», a déploré Abdullah Sabih.
Ce n’est pas la première fois qu’un Palestinien se sent malvenu sur un lieu de travail israélien. L’année dernière, des clients israéliens d’un supermarché avaient protesté contre le personnel palestinien du magasin. De plus, 30 employés arabes du secteur de la construction ont été interdits de chantiers près des écoles maternelles «pour des raisons de sécurité». En outre, un exploitant de bus israélien a licencié 27 chauffeurs arabes, dont l’un s’est suicidé par la suite.
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