Liban : le Premier ministre Saad Hariri annonce qu'il va démissionner
Sur fond de contestations d'ampleur dans le pays, le chef du gouvernement libanais Saad Hariri a annoncé ce 29 octobre qu'il allait démissionner.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri a fait savoir ce 29 octobre qu'il allait présenter la démission de son gouvernement, au 13e jour d'un mouvement de contestation d'ampleur contre la classe politique qui paralyse le pays.
«Je me rends au Palais de Baabda pour présenter la démission du gouvernement au président de la République», a déclaré le chef du gouvernement lors d'une brève allocution télévisée, accueillie par les vivats de la foule qui l'écoutait en direct sur les lieux de rassemblement.
Ambiance de feu au Pont Ring qui avait été attaqué par des contre-manifestants, après l'annonce de la démission de Hariri #لبنان_يتنفضpic.twitter.com/drtk8lAc3I
— Mona_H_RTFrance (@Mona_RTFrance) October 29, 2019
L'élément déclencheur de cette mobilisation a été la décision du gouvernement d'imposer des taxes sur les appels passés via des applications mobiles telles que WhatsApp, en dépit de factures de télécommunications déjà très lourdes. Si la mesure impopulaire a été aussitôt annulée, les Libanais ont continué d'affluer les jours suivants dans les rues, puisant notamment leur motivation dans des moments de festivité insolites au beau milieu des manifestations.
L'un des derniers épisodes en date de cette séquence politique est l'appel le 25 octobre du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, à ses partisans de ne pas participer aux manifestations. Cet appel faisait suite à des heurts qui ont opposé les partisans du Hezbollah et des manifestants, dus au fait que certains de ces derniers conspuaient Hassan Nasrallah, au même titre que les autres dirigeants.
Ces manifestations interviennent dans un contexte économique morose. Le pays doit notamment faire face à la dégradation de son économie en raison d’un contexte régional instable marqué par le conflit syrien. A titre d’exemple, la dette publique atteint 86 milliards de dollars, soit plus de 150% du PIB.
#Démission de Saad Hariri : «Aujourd'hui il y a un désir des Libanais d'arriver à un État qui dépasse les clivages confessionnels»#SaadHariri#Liban@michelfayad
— RT France (@RTenfrancais) October 29, 2019
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