La Syrie se dit prête à «contrecarrer l'agression turque par tous les moyens légitimes»

La Syrie se dit prête à «contrecarrer l'agression turque par tous les moyens légitimes»© BULENT KILIC Source: AFP
L'artillerie turque positionnée côté turc près de la frontière syrienne, le 8 octobre.
Suivez RT en français surTelegram

Avant qu'Ankara ne lance son offensive contre une milice kurde en Syrie, Damas avait déclaré être prêt à la contrecarrer. Les forces kurdes se rapprochent de Damas et appellent Moscou à faciliter le dialogue avec le gouvernement syrien.

Depuis l'annonce du retrait de troupes américaines – alliées des milices kurdes – postées en Syrie, les réactions se multiplient en provenance de toutes les parties, augurant d'un changement rapide de la situation sur le terrain. Après les menaces d'intervention de la Turquie contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie, Damas a fermement répliqué ce 9 octobre, se disant prêt à défendre son territoire.

«La Syrie réitère sa détermination [...] à contrecarrer l'agression turque, et ce par tous les moyens légitimes», souligne ainsi une source du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué citée par l'agence de presse syrienne Sana. Dénonçant les «ambitions expansionnistes turques», le communiqué de la diplomatie syrienne condamne encore «les renforts militaires à la frontière».

Le texte souligne par ailleurs que les autorités syriennes font porter la responsabilité de ce qui est train de se passer à «certaines organisations kurdes», rappelant qu'elles les avaient averties de ne pas devenir «des outils au service de la politique américaine contre leur patrie». Toutefois, Damas se dit «disposé à accueillir dans son giron ses enfants égarés, s'ils retrouvent la raison».

Ces mises en garde n'ont pas empêche la Turquie, plus tard dans la journée du 9 octobre, de lancer son offensive dans le nord de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), baptisée Source de paix.

Les Kurdes appellent Moscou à faciliter le «dialogue» avec Damas

Les Kurdes ont instauré une autonomie de facto dans le nord du pays, à la faveur du conflit déclenché en 2011. Mais le retrait annoncé de leur allié américain les placent dans une situation délicate, entre la Turquie, qui considère les YPG, fer de lance des Forces démocratiques syriennes (FDS), comme une organisation terroriste, et leur pays hôte, la Syrie, duquel ils entendaient faire sécession.

Craignant une offensive turque, les Kurdes de Syrie ont donc appelé ce 9 octobre Moscou à jouer le rôle de garant dans un processus de dialogue avec le gouvernement syrien. L'administration semi-autonome kurde a ainsi déclaré dans un communiqué «espérer que la Russie jouera un rôle de soutien et de garant».

Un peu plus tôt dans la journée, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait lui-même appelé de ses vœux à la tenue d'un tel dialogue, soulignant l'importance de préserver l'intégrité du territoire syrien.

Poutine a appellé Erdogan à «évaluer la situation avec soin» avant de lancer une offensive

De son côté, lors d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine ce 9 octobre avant le lancement de l'opération militaire turque, le président turc Recep Erdogan avait assuré que celle-ci contribuerait à apporter «la paix et la stabilité» dans le pays, laissant ainsi peu de doute quant à ses intentions. «Lors de cet entretien, le président a déclaré que l'opération militaire prévue à l'est de l'Euphrate contribuera à la paix et à la stabilité de la Syrie et facilitera la voie vers une solution politique», avait précisé une source de la présidence turque à l'AFP.

Des arguments qui n'ont pas convaincu le président russe Vladimir Poutine, qui a demandé à son homologue d'«évaluer la situation avec soin» avant de lancer une offensive. «Vladimir Poutine a appelé ses partenaires turcs à bien réfléchir à la situation afin d'éviter de porter atteinte aux efforts communs visant à résoudre la crise syrienne», a indiqué le Kremlin dans un communiqué, publié après un entretien téléphonique entre les deux présidents. Des appels qui n'ont, visiblement, pas fait changer le président turc d'avis.

Lire aussi : Une offensive turque en Syrie pourrait causer un «nettoyage ethnique» des Kurdes (ENTRETIEN)

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix