Vague de perquisitions contre des collaborateurs de l'opposant Navalny en Russie
Dans le cadre d'une enquête pour blanchiment d'argent, des perquisitions ont eu lieu dans plusieurs villes de Russie contre des collaborateurs de l'activiste. Ceux-ci y voient une réaction à leur mobilisation lors de récentes manifestations.
Des perquisitions ont été menées dans toute la Russie, ce 12 septembre, contre des collaborateurs d'Alexeï Navalny, dans le cadre d'une enquête sur des faits présumés de blanchiment d'argent à grande échelle. L'opposant a fait état de plus de 200 perquisitions, dans une quarantaine de villes. «Les appartements des coordinateurs et les bureaux, mais aussi les domiciles des collaborateurs et des bénévoles actifs [ont été visés]», a rapporté Leonid Volkov, bras droit d'Alexeï Navalny. Les soutiens de l'activiste y voient pour leur part une réaction des autorités à leur mobilisation lors de récentes manifestations contre la mise à l'écart de candidats de l'opposition pour les élections du Parlement de Moscou. Les candidats recalés n’avaient pas obtenu le nombre suffisant de signatures pour pouvoir y participer.
Les mandats de perquisition ont été délivrés dans le cadre de l'enquête lancée en août sur le financement de la Fondation anti-corruption. Les enquêteurs soupçonnent qu'une opération de blanchiment d'argent, pour un montant de 1 milliard de roubles (près de 14 millions d'euros), n'a servi à financer cette ONG fondée par Alexeï Navalny en 2011.
«C'est la plus grande opération policière dans l'histoire de la Russie moderne», a de son côté dénoncé Alexeï Navalny, dans un message publié sur son blog. Selon lui, ces perquisitions auraient été motivées par les résultats de l'élection du Parlement de Moscou le 8 août, lors de laquelle les candidats soutenus par la majorité ont perdu dans 20 des 45 circonscriptions de Moscou. Ils contrôlaient jusqu'à présent 38 sièges du Parlement local.
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