Après avoir refusé l’aide de 20 millions de dollars proposée par le G7 afin de combattre les feux qui ravagent l’Amazonie depuis le début de l’année, Jair Bolsonaro, s’est finalement dit «ouvert» à une aide financière, le 27 août, y compris venant «d’organisations étrangère et même de pays». «Le point essentiel est que cet argent, une fois entré au Brésil, n'aille pas à l'encontre de la souveraineté brésilienne et que la gestion des fonds soit sous notre responsabilité», a affirmé Rego Barros, un porte-parole du président brésilien, devant les médias. «La souveraineté du Brésil n'est pas négociable», a également déclaré le porte-parole ajoutant que le Brésil n'était pas opposé au dialogue avec la France.
Alors que le torchon brûle entre Paris et Brasilia, Jair Bolsonaro a reçu, sans surprise, le soutien de son allié Donald Trump. «Il travaille très dur sur les feux en Amazonie et, à tous égards, fait un très bon boulot pour le peuple brésilien», a déclaré le 45e président des Etats-Unis sur Twitter.
«Merci président Donald Trump. Nous combattons les feux de forêt avec beaucoup de succès. Le Brésil est et sera toujours une référence internationale en matière de développement durable. La campagne de désinformation à l'encontre de notre souveraineté ne va pas fonctionner», a immédiatement réagit son homologue brésilien sur le même réseau social.
Dans le même temps, le Pérou et la Colombie ont proposé aux pays de la région amazonienne une réunion d’urgence qui pourrait se tenir le 6 septembre à Leticia, ville située en Colombie et frontalière du Brésil et du Pérou. «Oui, [Jair Bolsonaro] participera à ces activités. La coopération sud-américaine est essentielle dans ce combat», a expliqué Rego Barros. Les feux ont encore progressé ces derniers jours, l'Institut national de recherche spatiale (INPE) faisant état de 1 659 nouveau départs d’incendies entre le 25 et le 26 août, dont plus de la moitié dans la forêt amazonienne.
Près de 2 500 hommes et une quinzaine d’avions luttent encore contre les flammes qui font également des dégâts dans la Bolivie frontalière d’Evo Morales. Celui-ci a salué l’initiative du G7 le 27 août, regrettant néanmoins que cette contribution soit «toute petite».