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Climat, Iran, Russie mais quid du Venezuela ? Guaido implore les leaders du G7 de ne pas l’oublier

Se sentirait-il délaissé ? Alors que la fin du G7 approche, la cause de Juan Guaido, considéré comme le président vénézuélien par intérim par la plupart des dirigeants du sommet, n’a pas été évoquée. Celui-ci leur a donc envoyé une lettre de rappel.

Juan Guaido, le président autoproclamé du Venezuela serait-il inquiet ? Forêt amazonienne en flammes, reprise du dialogue avec l’Iran, rapprochement avec la Russie, commerce international et relations sino-américaines… Les dirigeants du G7 ont été accaparés par une multitude de sujets brûlants, au point de négliger la question de la crise vénézuélienne qui traîne en longueur depuis des mois. Leur poulain, Juan Guaido, reconnu président par intérim par la plupart d'entre-eux, s'est donc rappelé à leur bon souvenir.

Parviendra-t-il à imposer sa cause à la table des discussions ? Selon un communiqué de presse de l'Assemblée nationale, dont il est le président, Juan Guaido a envoyé une lettre aux leaders du G7, les exhortant à «coordonner une action commune qui permettra des sanctions exemplaires contre tous ceux qui violent les droits humains et de mettre fin aux souffrances du peuple vénézuélien». Les Etats-Unis avaient donné l'exemple en durcissant les sanctions contre Caracas le 5 août, ordonnant le gel total des biens du gouvernement vénézuélien par décret présidentiel. 

Des alliés tels que la Russie, la Chine et Cuba continuent de préserver des relations militaires, commerciales et politiques qui aggravent encore la crise 

Dans sa missive, Juan Guaido, chef d'Etat autoproclamé, a blâmé le «régime usurpateur» du président en place, Nicolas Maduro, pourtant réélu démocratiquement au mois de mai 2018, avec 67,8 % des voix. Selon lui, le gouvernement du président vénézuélien génère une crise qui «déstabilise la région entière». «Maduro reste illégalement au pouvoir et [...] des alliés tels que la Russie, la Chine et Cuba continuent de préserver des relations militaires, commerciales et politiques qui aggravent encore la crise», a-t-il dénoncé.

La «solution diplomatique la plus efficace» pour sortir de la crise et «entamer une transition pacifique et démocratique peut se trouver entre les mains des dirigeants du G7», a estimé l'opposant soutenu par les Etats-Unis dans sa lettre.

Discussion entre Trump et les représentants du Venezuela

Son inquiétude d'être effacé des débats a-t-elle été nourrie par les déclarations de Nicolas Maduro, qui a assuré le 21 août que des échanges existaient bel et bien entre sa gouvernance et les Etats-Unis ? Suivant des propos de Donald Trump, qui affirmait discuter avec «plusieurs représentants du Venezuela», il avait confirmé l'existence, «depuis des mois», de contacts entre des hauts fonctionnaires des gouvernements des deux pays, avec son «autorisation expresse». Juan Guaido avait le jour même assuré connaître l’existence de telles conversations, mais avait interprété qu'il s'agissait d'une «grande stratégie» en vue de la «cessation de l'usurpation».

«Je réaffirme que nous recherchons tous les moyens de dialogue permettant au président Donald Trump d'entendre la vérité sur le Venezuela et la voix de la révolution bolivarienne. Nous cherchons à trouver une issue au conflit qui existe avec l'empire américain. Je crois au dialogue, je crois à la paix», avait pour sa part expliqué Nicolas Maduro sur Twitter, le réseau social préféré de son homologue américain.

Toutefois, Donald Trump, qui soutient Juan Guaido, aurait prévu un embargo total sur le Venezuela. A la suite d'annonces américaines laissant présager un blocage du pays, Nicolas Maduro a affirmé le 2 août qu'il souhaitait dénoncer devant l'ONU ce qu'il considérait comme une «menace illégale» et a suspendu le 7 août la participation de la délégation officielle aux pourparlers qui se déroulaient à La Barbade sous médiation norvégienne. Il entendait ainsi protester contre le gel de tous les avoirs du gouvernement vénézuélien aux Etats-Unis.

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