Allemagne : un migrant irakien condamné à perpétuité pour le viol et le meurtre d'une adolescente

- Avec AFP

Allemagne : un migrant irakien condamné à perpétuité pour le viol et le meurtre d'une adolescente© Ralph Orlowski Source: Reuters
Des messages de condoléances adressés à Susanna Feldmann, tuée par un demandeur d'asile irakien débouté en Allemagne, 8 juin 2018.
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Un demandeur d'asile irakien débouté a été condamné en Allemagne à la prison à perpétuité pour le meurtre et le viol d'une adolescente. Il est par ailleurs jugé dans un autre procès en cours, pour le viol d'une enfant de 11 ans avec un complice.

Ali Bashar, un demandeur d'asile irakien débouté de 22 ans, a été reconnu ce 10 juillet coupable d'avoir violé et tué Susanna Feldmann, 14 ans, le 23 mai 2018 à Wiesbaden, en Allemagne. La Cour de Wiesbaden, qui a suivi les réquisitions du parquet, l'a également privé de la possibilité de demander une libération conditionnelle au bout de 15 ans en raison de la «gravité particulière» de son crime.

Le juge Jürgen Bonk a estimé qu'Ali Bashar, qui a présenté par deux fois ses excuses à la famille de la jeune fille, n'avait «pas exprimé de regrets sincères» et commis son crime de «sang froid». «Vos mots n'ont pas touché la chambre, ni vraisemblablement la salle ici», a-t-il aussi souligné, cité par Bild.  

Si l'accusé a reconnu le meurtre devant les juges, il a nié le viol et assuré que les relations sexuelles avec la jeune fille qu'il connaissait étaient consenties. 

Le corps de l’adolescente avait été découvert deux semaines plus tard enterré près d'une voie de chemin de fer, près du foyer où vivait le meurtrier avec ses parents et frères et sœurs.

Ali Bashar est par ailleurs jugé dans un autre procès en cours mais à huis clos pour le viol d'une enfant de 11 ans avec un complice, un réfugié afghan de 14 ans.

Un jeune homme qui considère les femmes comme des «salopes» 

Au cours des quatre mois d'audience, l'experte psychiatrique a décrit un jeune homme qui considère les femmes comme des «salopes» et dont la place est en cuisine.

Après son crime, le jeune homme, arrivé en 2015 en Allemagne, était retourné en Irak avec sa famille sans être inquiété à la frontière. Il avait finalement été ramené le 9 juin 2018 par des policiers allemands dépêchés au Kurdistan irakien, sans que Bagdad n'ait autorisé son extradition.

L'affaire avait suscité une immense émotion en Allemagne, alors en plein débat sur l'accueil des centaines de milliers de migrants à qui la chancelière Angela Merkel a ouvert les portes de son pays en 2015, et avait agité la classe politique. Un député du parti de droite anti-immigration Alternative pour l'Allemagne (AfD) était d'ailleurs présent au tribunal à l'énoncé du verdict.

Depuis la Saint-Sylvestre 2015-2016 à Cologne, où des centaines de femmes avaient été agressées sexuellement par des migrants, les violences impliquant des étrangers font régulièrement la Une de la presse allemande. Dernière affaire en date suscitant l'émoi : le viol collectif la semaine dernière à Mühlheim d'une jeune fille par des adolescents de 12 à 14 ans originaires de Bulgarie.   

Failles sérieuses des autorités

Deux jours après la découverte du corps de Susanna Feldmann, les députés de l'AfD ont observé dans l'hémicycle une minute de silence controversée en mémoire de la jeune fille.

Près des lieux du crime, des messages tels que «Susanna, 14 ans, victime de la tolérance» et «L'unique responsable de ta mort est Angela Merkel» ont été découverts.

Signe de l'importance qu'avait pris l'affaire, la chancelière, généralement silencieuse sur les faits divers, avait dénoncé un «meurtre abominable» et plaidé pour la fermeté de la justice.

L'enquête avait par ailleurs révélé des failles sérieuses des autorités. Débouté de sa demande d'asile en décembre 2016, Ali Bashar attendait toujours l'examen de son recours un an et demi plus tard. Il avait également été interpellé à plusieurs reprises pour des faits de délinquance dans les mois précédant le meurtre, mais relâché aussitôt sans que les services sociaux ne soient alertés.

La mère de la victime, Diana Feldmann, partie civile au procès, a également accusé la police de négligence, assurant ne pas avoir été prise au sérieux lorsqu'elle avait signalé la disparition de sa fille. Désespérée, elle avait lancé un appel à la chancelière sur Facebook et s'était mise, seule, en quête de sa fille.

Lire aussi : Allemagne : après des agressions par des migrants à Amberg, une patrouille d'extrême droite émerge

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