«Faire monter la pression» : Trump annonce des sanctions contre le guide suprême iranien
- Avec AFP
Le président américain a annoncé ce 24 juin de nouvelles sanctions contre l'Iran qui pourraient durer «des années». Ces dernières, essentiellement d'ordre financière, visent notamment le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
Donald Trump a signé ce 24 juin un décret imposant, selon lui, des sanctions «dures» visant le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei et bientôt son ministre des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.
A cette occasion, le président américain a expliqué que ces nouvelles sanctions faisaient suite à «une série de comportements agressifs de la part du régime iranien au cours des semaines écoulées, dont la destruction d'un drone américain». «Nous continuerons à faire monter la pression sur Téhéran», a-t-il prévenu depuis le Bureau ovale, assurant que les sanctions pourraient rester en place pendant «des années».
«Les sanctions contenues dans ce décret empêcheront le Guide suprême, son équipe et d'autres qui lui sont étroitement liés d'avoir accès à des ressources financières essentielles», a-t-il par ailleurs précisé tout en s’engageant à cibler les «les actifs de l'ayatollah Khamenei et de son équipe».
President Trump has just signed an executive order to deny Iran's Supreme Leader and his associates access to key financial resources and support. pic.twitter.com/14qE9iUe61
— The White House (@WhiteHouse) 24 juin 2019
Gel d'actifs financiers : le chef de la diplomatie iranienne dans le collimateur de Washington
Présent lors de l'annonce du président américain, le ministre des Finances, Steven Mnuchin, a précisé que «des milliards de dollars d'actifs» iraniens supplémentaires seraient «gelés» et que le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif serait ciblé «plus tard dans la semaine».
De son côté, le Trésor américain, responsable de la mise en place des sanctions financières qui gèlent les éventuels avoirs sur le territoire américain des personnes visées, a annoncé dans un communiqué que huit hauts gradés des Gardiens de la Révolution ont en outre été placés dès ce 24 juin sur la liste noire.
Parmi eux, figurent le commandant de la Marine des Gardiens de la Révolution Ali Reza Tangsiri «qui a menacé de fermer le détroit d'Ormuz», un point de passage stratégique pour le commerce mondial de pétrole. Amirali Hajizadeh, le commandant de la Force aérienne des Gardiens de la Révolution, accusée d'avoir abattu un drone américain le 20 juin, est aussi sanctionné. Il en va demême que Mohammad Pakpour, commandant des forces terrestres, mis au ban pour son soutien aux troupes du président syrien Bachar al-Assad face aux groupes terroristes.
Ces sanctions, selon Steven Mnuchin, n'ont «pas fait l'objet de consultations avec les alliés». Certaines étaient «déjà en cours de mise en œuvre», d'autres ont été adoptées «en supplément» en liaison avec la destruction du drone américain et les attaques de pétroliers.
L'Iran demande aux Etats-Unis d'arrêter leur guerre économique
Les Etats-Unis doivent arrêter leur «guerre économique contre le peuple iranien», a déclaré le même jour l'ambassadeur iranien à l'ONU, Majid Takht Ravanchi, alors que se tenait une réunion à huis clos du Conseil de sécurité sur son pays demandée par Washington.
«Pour atténuer les tensions dans l'ensemble de la région du Golfe, les Etats-Unis doivent arrêter leur aventurisme militaire, comme leur guerre économique et le terrorisme contre le peuple iranien», a-t-il dit à des médias, en jugeant que le «climat» n'était pas propice à des discussions avec Washington.