Maduro demande à l'armée de se tenir «prête» à repousser une attaque américaine contre le Venezuela
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a estimé dans un message adressé au «peuple vénézuélien» que le «temps de la transition» était venu. De son côté, le président Nicolas Maduro s'est affiché proche de l'armée, qui continue à le soutenir.
Le président du Venezuela Nicolas Maduro a exhorté ses troupes à se tenir «prêtes à défendre le pays, armes en main, si un jour l'empire nord-américain ose toucher à ce pays, cette terre sacrée». Le chef de l'Etat, qui accuse Washington d'être derrière une récente tentative de coup d'Etat avortée, s'adressait à de jeunes soldats en ce 4 mai, dans l'Etat de Cojedes.
«Nous ne sommes pas un pays faible ou sans défense. Nous sommes un pays avec une puissante Force armée nationale bolivarienne, qui devrait être plus unie et loyale que jamais», a affirmé le président élu du pays.
Hermoso encuentro con una joven, heredera de las glorias de los Bravos de Apure, quien está preparándose para defender la Patria con las armas de la República contra cualquier imperio que amenace nuestra soberanía. pic.twitter.com/6Nae2otiiF
— Nicolás Maduro (@NicolasMaduro) 4 mai 2019
Le même jour, l'opposant Juan Guaido (qui s'est autoproclamé dirigeant par intérim du pays, avant d'être reconnu comme tel par plusieurs dizaines de pays à la tête desquels les Etats-Unis) a appelé les Vénézuéliens à remettre un tract aux militaires pour leur demander de lâcher Nicolas Maduro. L'homme politique a promis l'amnistie aux soldats, qui continuent pourtant de soutenir le dirigeant élu.
Juan Guaido avait appelé le 30 avril à un soulèvement militaire depuis la base de La Carlota, mais celui-ci a échoué.
«Le moment de la transition est venu», menace Washington
De son côté, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a diffusé sur Twitter une vidéo adressée aux Vénézuéliens. «Le moment de la transition est venu», affirme-t-il, ajoutant : «Les Etats-Unis se tiennent fermement à vos côtés dans votre quête de liberté et de démocratie.»
«Nous sommes avec vous», a conclu en espagnol celui dont le pays a plusieurs fois fait savoir que l'option d'une intervention militaire visant à forcer au départ Nicolas Maduro restait sur la table.