Brexit : les députés britanniques refusent les quatre options proposées
Quatre options étaient sur la table au parlement britannique en vue d'une sortie de crise sur la question du Brexit. Les députés n'en ont retenu aucune. L'hypothèse d'une sortie du Royaume-Uni de l'UE sans accord d'ici le 12 avril se profile.
Au Royaume-Uni, les députés ont voté le soir du 1er avril contre les quatre options à l'accord de Brexit conclu par Theresa May avec Bruxelles. Après avoir déjà rejeté trois fois l'accord du Premier ministre et avoir voté contre huit propositions parlementaires pour tenter de sortir de l'impasse, les élus ont rejeté les nouvelles options qui leur ont été présentées. Parmi les solutions proposées, deux ont tout de même recueilli l'attention des suffrages : l'organisation d'un référendum sur tout accord de séparation avec Bruxelles et la mise en place d'une union douanière avec l'Union européenne. La troisième voie proposait tout simplement de stopper le processus de Brexit en cas d'absence d'accord à deux jours de la date de sortie.
Cette dernière a été reportée au 12 avril. Enfin, une quatrième option était inspirée du modèle norvégien et intitulée Common Market 2.0, qui préconisait le maintien du Royaume-Uni dans le marché unique. Cette option aurait permis, à l'instar de la Norvège en Europe, la libre circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes, ainsi qu'une une union douanière spécifique avec l'Union européenne.
Le parti travailliste avait donné des consignes de vote en faveur de cette option proposée par le député conservateur Nick Boles. Après la défaite de cette proposition, le député a décidé de quitter le Parti conservateur sur le champ et a déploré : «J'ai tout donné pour tenter de trouver un compromis qui pourrait mener le pays hors de l'UE tout en maintenant notre puissance économique et notre cohésion politique. J'accepte que j'ai échoué. J'ai échoué surtout parce que mon parti refuse le compromis.»
Le secrétaire d'Etat au Brexit, Stephen Barclay a réagi à ces votes négatifs en déclarant que le parlement avait «une nouvelle fois échoué à trouver une majorité claire pour chacune des options» et a précisé : «La position légale par défaut est que le Royaume-Uni va quitter l'UE dans onze jours.»
Lire aussi : La France est le pays le plus prêt au Brexit dur, assure Emmanuel Macron