Venezuela : la communauté internationale divisée sur le cas de l'opposant pro-américain Juan Guaido
La communauté internationale se divise au sujet du Venezuela, dont le président de l'Assemblée s'est autoproclamé président par intérim. Le Parlement européen a voté une résolution reconnaissant Juan Guaido comme chef d'Etat par intérim «légitime».
L'équipe de Quotidien a annoncé sur Twitter que ses deux journalistes avaient été libérés.
«Heureux de vous annoncer que Baptiste des Monstiers et Pierre Caillé ont été libérés et seront bientôt de retour à Paris», a tweeté l'émission de TMC.
Ils avaient été arrêtés la veille. Selon l'ambassade du Venezuela en France, ils n’avaient pas obtenu de visa de journaliste.
Heureux de vous annoncer que Baptiste des Monstiers et Pierre Caillé ont été libérés et seront bientôt de retour à Paris.#Quotidien
— Quotidien (@Qofficiel) 31 janvier 2019- Auteur: RT France
Les employés du secteur pétrolier ont appelé à une marche dans les rues de Caracas ce 31 janvier pour soutenir le président vénézuélien Nicolas Maduro. La situation politique au Venezuela reste tendue après que le chef de l’opposition s’est autoproclamé président par intérim.
Auteur: RT FranceLa France «exige la libération» des deux journalistes français arrêtés le 29 janvier au Venezuela, a déclaré ce 31 janvier le ministère français des Affaires étrangères.
«Nous exigeons leur libération et mettons tout en œuvre pour l'obtenir dans les plus brefs délais», a ainsi déclaré la porte-parole du Quai d'Orsay, Agnès von der Mühll, lors d'un point de presse électronique.
Le Parlement européen a reconnu ce 31 janvier l'opposant vénézuélien Juan Guaido comme «président par intérim légitime» de son pays et appelé tous les pays de l'Union européenne à faire de même en adoptant une «position ferme et unifiée», dans une résolution votée à Bruxelles.
Les eurodéputés ont également apporté leur "«soutien entier à l'égard [du] programme» du président du Parlement et président par intérim autoproclamé, Juan Guaido, dans un texte proposé en commun par les principaux groupes politiques de l'assemblée.
Imad Hamrouni, géopolitologue, a commenté sur le plateau de RT France la pression exercée par la diplomatie américaine dans la crise vénézuélienne. Il revient sur les principaux éléments du bras de fer géopolitique en cours dans ce pays riche en ressources naturelles.
Auteur: RT FranceAlors que les manifestation pro et anti-Maduro se succèdent, plusieurs milliers de partisans de Juan Guaido se sont rassemblées dans la capitale du Venezuela pour protester.
«Forces armées, retrouvez votre dignité», ou encore «Maduro usurpateur», a-t-on notamment pu lire sur les pancartes des manifestants, alors que l'armée maintient son soutien au président élu du Venezuela.
Auteur: RT FrancePeu avant la manifestation, Juan Guaido, a reçu les encouragements par téléphone de Donald Trump. Selon la Maison Blanche, les deux hommes «se sont mis d'accord pour rester en contact régulier afin de soutenir le retour vers la stabilité du Venezuela».
Alors que l'armée ne cesse de rappeler son soutien au président Nicolas Maduro, deux anciens soldats vénézuéliens, partisans de l'opposant pro-américain Juan Guaido, ont plaidé pour recevoir des armes de l'administration Trump, sur CNN.
Les deux individus, Guillen Martinez et Hidalgo Azuaje ont déclaré à la chaîne américaine : «En tant que soldats vénézuéliens, nous demandons aux Etats-Unis de nous soutenir, en termes logistiques, avec de la communication, avec des armes, afin que nous puissions atteindre la liberté vénézuélienne.» Et d'appeler à un soutien du «Brésil, de la Colombie, du Pérou, de tous les pays frères qui sont contre cette dictature».
#Démocratie ou #pétrole ? John #Bolton évoque les intérêts #américains au #Venezuela
— RT France (@RTenfrancais) 29 janvier 2019
➡ https://t.co/ZKmgYlK6Tspic.twitter.com/9JbKwOtXBKLire aussi : «Loyaux toujours, traîtres jamais» : l'armée apporte son soutien à Nicolas Maduro
Deux journalistes français de l'émission Quotidien de TMC ont été arrêtés quelques heures avant le début des manifestations de l'opposition par les autorités vénézuéliennes près du palais présidentiel de Miraflores à Caracas, selon des sources diplomatiques citées par l'AFP.
Pierre Caillet et Baptiste des Monstiers, reporters de l'émission de Yann Barthès, filmaient le bâtiment quand ils ont été interpellés.
«Deux journalistes français et leur producteur dans le pays, Rolando Rodriguez, sont détenus au palais de Miraflores depuis la mi-journée», alors qu'ils couvraient un rassemblement de soutien au président Nicolas Maduro, a dénoncé également le Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP). Selon l'ambassade du Venezuela en France, ils n’avaient pas obtenu de visa de journaliste.
Selon des images diffusées par la chaîne télévisée publique TeleSur, des milliers de personnes étaient présentes pour manifester en faveur du président Nicolas Maduro.
#FromTheSouth News Bits | The President of the National Constituent Assembly Diosdado Cabello @dcabellor has joined thousands of supporters of the Bolivarian Government. They have marched to defend #Venezuela' sovereignty. pic.twitter.com/A23907ILom
— teleSUR English (@telesurenglish) 30 janvier 2019Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a souligné, devant les députés français que le président vénézuélien Nicolas Maduro, élu pour un second mandat, n'avait pas répondu à l'ultimatum européen d'élections anticipées, en se déclarant prêt à convoquer des législatives mais pas une présidentielle.
«Nous nous réunirons demain à Bucarest, l'ensemble des ministres des Affaires étrangères [de l'UE], précisément pour vérifier les suites à donner à la non-réponse du président Maduro», a déclaré Jean-Yves Le Drian.
Ce 30 janvier, les partisans de l'opposant pro-américain Juan Guaido, qui s'est autoproclamé «président par intérim» du Venezuela, se sont rassemblés à Caracas pour manifester. RT France est présent sur place.
La Cour constitutionnelle a interdit à Juan Guaido, président de l'Assemblée nationale (sous contrôle de l'opposition), de sortir du pays, alors que celui-ci a été reconnu dans la foulée de son annonce comme président légitime du pays, par les Etats-Unis et plusieurs de leurs alliés. La Chine, la Russie et plusieurs alliés régionaux du Venezuela ont pour leur part apporté leur soutien à Nicolas Maduro, qui a été élu pour un second mandat et a été investi quelques jours avant le début de cette crise.
L'armée reste pour sa part fidèle au président Nicolas Maduro.