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Etats-Unis et Colombie entendent rétablir «la démocratie» au Venezuela

Mike Pompeo et Ivan Duque ont convenu de travailler ensemble à isoler diplomatiquement Nicolas Maduro, l'un souhaitant «soutenir la démocratie» au Venezuela, l'autre «rejeter la dictature» dans ce pays.

Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, et le président de la Colombie, Ivan Duque, ont convenu le 2 janvier d'unir leurs efforts en vue d'isoler diplomatiquement le gouvernement vénézuélien du président Nicolas Maduro et de «soutenir» ou «rétablir» la «démocratie» dans ce pays.  

«La longue tradition démocratique de la Colombie en fait un leader naturel des efforts de la région pour soutenir la démocratie et l'Etat de droit au Venezuela», a estimé Mike Pompeo, lors d'une déclaration conjointe avec président colombien, à l'occasion d'une brève visite à Carthagène des Indes, sur la côte caraïbe, au nord de la Colombie.

Il a en outre affirmé avoir discuté avec Ivan Duque de la manière de «collaborer avec des alliés régionaux et internationaux pour aider les Vénézuéliens à récupérer leur héritage démocratique et aider ceux qui fuient» ce pays confronté à une sévère récession économique.

De son côté, le président colombien, qui a pris ses fonctions début août en s'engageant à isoler diplomatiquement Nicolas Maduro, a appelé les pays défenseurs de la démocratie à s'unir pour rejeter la «dictature» de ce gouvernement. «Tous les pays qui partagent les valeurs de la démocratie, nous devons nous unir pour rejeter la dictature au Venezuela et faire tous les efforts nécessaires afin que la démocratie et l'ordre constitutionnel soient rétablis», a lancé Ivan Duque.

Mike Pompeo est arrivé en Colombie après avoir assisté, le 1er janvier, à la prise de fonction du nouveau président brésilien, Jair Bolsonaro, qui entend renforcer les liens de Brasilia avec Washington. Lors de cette visite au Brésil, il a convenu avec les responsables de la diplomatie de ce pays et du Pérou d'accroître la pression sur Nicolas Maduro, ce qui a provoqué la colère de Caracas.

Le Venezuela dénonce une «posture interventionniste»

Dans un communiqué, le gouvernement vénézuélien a réagi en rejetant «catégoriquement la posture interventionniste» adoptée par la Colombie et les Etats-Unis.

Sur son compte Twitter, Jorge Arreaza, ministre vénézuélien des Affaires étrangères a écrit : «Le gouvernement bolivarien recommande aux gouvernements de Washington et de Bogota de se concentrer sur la lutte contre la guerre et le trafic de drogue en Colombie et de rester à l'écart des affaires intérieures et souveraines de la République bolivarienne du Venezuela.»

Le président vénézuélien doit entamer le 10 janvier son second mandat après sa réélection le 20 mai 2018 avec 67,7% des voix.

Ivan Duque a d'ailleurs appelé les «pays défenseurs de la démocratie» à ne pas reconnaître le gouvernement vénézuélien, alors que la Colombie et son voisin n'ont quasiment plus de relations depuis la mi-2017.

Nicolas Maduro accuse la Colombie et le Brésil de soutenir un plan de Washington pour le renverser et l'assassiner. 

Le président américain Donald Trump a imposé des sanctions financières contre Caracas et affirmé que toutes les options étaient possibles, «les fortes et les moins fortes», pour mettre fin à la «dictature» au Venezuela, pays riche en pétrole.

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