«Scènes de guerre» à Bruxelles : une manifestation de Gilets jaunes dégénère (IMAGES)
Des incidents ont marqué une manifestation d'environ trois cents Gilets jaunes belges à Bruxelles, le premier rassemblement organisé dans la capitale belge. Véhicules incendiés et canons à eau déployés : la situation dégénère.
D'après le média belge LaLibre, le gouvernement belge a évoqué ce 30 novembre des «scènes de guerre».
Vers 13h, après environ trois heures de défilé, la police a dû faire usage de canons à eau pour disperser certains individus qui qui lançaient des projectiles dans le cadre du premier rassemblement de Gilets jaunes organisé à Bruxelles.
Au total une soixantaine de personnes ont été interpellées parce qu'elles transportaient des objets interdits, notamment des cutters, des fumigènes ou des bombes lacrymogènes, selon un porte-parole de la police locale cité par l'AFP.
Une voiture de police a été renversée et incendiée.
#GiletsJaunes Voitures de police renversées et incendiées a #Bruxellespic.twitter.com/NyPJpk9H56
— valery lerouge (@valerylerouge) 30 novembre 2018
Un autre véhicule distinct a été filmé en flammes.
Une voiture de police en feu devant le café où je suis attablé à Bruxelles à Arts-Loi. pic.twitter.com/wtcVodmQTf
— Anckarström 🇲🇦🇸🇪 (@ibnkafka) 30 novembre 2018
Des colonnes de fumées s'élèvent dans le ciel.
Scènes de violence dans le quartier européen à Bruxelles. Les gilets jaunes sèment le chaos. 😱 #Ruedelaloi#bruxellespic.twitter.com/wBfh6toeMn
— Marco Demerling (@marco_demerling) 30 novembre 2018
Les canons à eau ont été déployés pour tenter de contenir la foule.
Auto-pompe et charge de la police.
— pierrebxl (@pierrebxl) 30 novembre 2018
Évitez #Bruxelles, ça pète de partout !#GiletsJaunespic.twitter.com/s6oJiTDbRA
Les premières arrestations et saisies d'objets ont eu lieu dès la matinée, au moment où des petits groupes convergeaient vers le principal point de rassemblement. Vers 14h30, une soixantaine de personnes étaient déjà interpellées parce qu'elles transportaient des objets interdits, notamment des cutters, des fumigènes ou des bombes lacrymogènes, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la police.
« Michel t’es foutu, le peuple est dans la rue », « Gilets jaunes révolution ! ». Les gilets jaunes marchent vers la petite ceinture. @lalibrebepic.twitter.com/xXrcjHqnRx
— Sarah Freres (@FreresSarah) 30 novembre 2018
Le journaliste Rémy Buisine a également été appréhendé par les forces de l'ordre.
⚠️⚠️⚠️ Rémy Buisine @RemyBuisine#JOURNALISTE arrêté Manu militari en plein live pour @brutofficiel pendant la manifestation #GiletsJaunes à #Bruxelles ⚠️⚠️⚠️
— Sam Smith (@SamSmithJRI) November 30, 2018
ALERTE GÉNÉRALE pic.twitter.com/RXkfOSMvyr
Le collaborateur de Brut a fait savoir plus tard qu'il avait eu «les poignets liés», selon lui, pendant 30 minutes.
Libre à l’instant, après 30 minutes les poignets liés après une interpellation violente alors que je couvrais en direct la manifestation des #GiletsJaunes pour @brutofficiel à Bruxelles.
— Remy Buisine (@RemyBuisine) 30 novembre 2018
Tout va bien. Je suis en bonne santé. Un grand merci pour vos messages. Je rentre à Paris.
La manifestation a commencé vers environ 10h30 au carrefour Arts-Loi, non loin des institutions européennes et des bureaux du Premier ministre, où la police a rapidement recensé une centaine de Gilets jaunes.
Le tunnel Arts-Loi est bloqué par les #giletsjaunes. @lalibrebepic.twitter.com/GlevgwFbpa
— Sarah Freres (@FreresSarah) 30 novembre 2018
Le cortège a ensuite progressivement grossi, parcourant les rues du centre en tentant à plusieurs reprises de se rapprocher des bâtiments officiels défendus par des cordons de police. «Le peuple c'est nous, Charles Michel, t'es fini», scandaient certains manifestants à l'adresse du Premier ministre libéral. Les manifestants sont revenus vers 13h30 non loin du carrefour de départ, et c'est à ce moment que les échauffourées ont éclaté.
Protesters erecting barricades with whatever they can find on the roads
— Mehmet Solmaz (@MhmtSlmz) 30 novembre 2018
2/2 #YellowVests#Brussels#GiletsJaunes#Bruxellespic.twitter.com/tamEkkrtjm
Le centre de Bruxelles sous tension
D'après le site belge LeVif, six tunnels de la «petite ceinture» des boulevards qui délimitent le centre de Bruxelles ont été fermés. Selon ce même média, les slogans scandés sont principalement dirigés contre le gouvernement belge, demandant la démission du Premier ministre Charles Michel. Selon Le Soir au nombre de 500, les Gilets jaunes, après avoir bloqué la petite ceinture, se sont ensuite dirigés vers le centre-ville. Plusieurs lignes de bus passant par le centre-ville ont dû être interrompues.
Le ministre belge de l'Intérieur Jan Jambon a condamné les Gilets jauners sur Twitter.«Violences incompréhensibles à l'égard de la police qui fait chaque jour de son mieux pour protéger les citoyens et la société. Scandaleux», a-t-il écrit.
Violences incompréhensibles à l’égard de la Police qui fait chaque jour de son mieux pour protéger les citoyens et la société. Scandaleux.
— Jan Jambon (@JanJambon) 30 novembre 2018
Lancé en France pour protester contre la hausse de la fiscalité sur les carburants, le mouvement des Gilets jaunes s'était étendu à la Wallonie, mais pas encore en Flandre, ni, jusqu'à maintenant, dans la capitale. Il s'agit, selon l'AFP, de la première manifestation appelée à Bruxelles, via les réseaux sociaux, sans meneur revendiqué.
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