Syrie : l'aviation russe frappe les auteurs présumés de l'attaque contre Alep
L'armée russe a ciblé des positions de groupes rebelles qu'elle accuse d'être à l'origine d'une attaque chimique menée la veille contre la ville d'Alep, et après laquelle plus de 100 personnes ont été hospitalisées.
Le ministère russe de la Défense a annoncé ce 25 novembre que l'armée russe avait mené des frappes aériennes en Syrie contre plusieurs positions de «groupes rebelles et djihadistes». Moscou accuse ces groupes d'avoir utilisé des armes chimiques lors de l'attaque du 24 novembre dans le nord-ouest d'Alep, zone contrôlée par les forces gouvernementales.
«Toutes les cibles ont été détruites», a précisé le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, qui a précié que l'armée russe avait visé des «groupes terroristes» se trouvant dans la zone tampon d'Idleb, contrôlée par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham. Ces derniers ont tiré sur un quartier d'Alep à l'aide de lance-grenades des «explosifs contenant apparemment du chlore», a poursuivi Igor Konachenkov, citant une source militaire russe sur place.
Le 24 novembre en fin de soirée, citant des «sources médicales», l'agence syrienne Sana faisait savoir que l'attaque qui a visé Alep avait provoqué au moins «100 cas de suffocation» parmi les civils.
Le directeur des services de santé d'Alep, Ziad Hajj Taha, avait quant à lui évoqué une «probable» attaque «au gaz de chlore toxique», sur la base des symptômes présentés par les blessés.
Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a pour sa part déclaré que le bombardement d'Alep avait été perpétré par «des terroristes et des combattants depuis des territoires placés sous leur contrôle». La voix de la diplomatie russe a qualifié cette opération de «tentative de saboter le processus de normalisation de la vie en Syrie» à laquelle la «communauté internationale» est tenue de réagir.
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