Un touriste américain abattu par des flèches à son arrivée sur une île isolée de l'océan indien

Un touriste américain abattu par des flèches à son arrivée sur une île isolée de l'océan indien© Indian Coast Guard/Handout/File Photo Source: Reuters
Un membre de la tribu des Sentinelles le 28 décembre 2004 (image d'illustration).
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John Chau, un touriste de 27 ans, a perdu la vie en voulant entrer en contact avec les Sentinelles, une tribu isolée depuis des millénaires. Il pourrait leur avoir transmis des maladies. La récupération de son corps est un casse-tête pour l'Inde.

Un touriste américain qui souhaitait entrer en contact avec le peuple de chasseurs-cueilleurs des îles Sentinelles, en mer d'Andaman, a été abattu par ces derniers à l'aide de flèches ce 16 novembre, aussitôt le pied posé sur leur territoire.

John Chau, âgé de 27 ans, était un globe-trotter passionné de voyages. Ce n'était pas la première fois qu'il tentait d'entrer en contact avec cette peuplade coupée du monde et que les autorités indiennes interdisent d'approcher à moins de cinq kilomètres. Cette île indienne d'Andaman-et-Nicobar compterait environ 150 habitants. Selon certains médias indiens, le jeune nord-américain aurait été un missionnaire catholique.

Les gens ont cru que c'était un missionnaire car il a parlé de sa foi. Mais ce n'en était pas un au sens strict. C'était un aventurier

Ces informations, basées sur des publications Facebook dans lequel il accompagnait des photos de références religieuses chrétiennes, n'ont pas été corroborées. «Les gens ont cru que c'était un missionnaire car il a parlé de sa foi. Mais ce n'en était pas un au sens strict. C'était un aventurier», a ainsi déclaré Dependra Pathak, le chef de la police des Andaman, au site internet indien The News Minute.

A-t-il contaminé les autochtones ?

Lors d'une première tentative le 14 novembre, John Chau s'était approché de l'île mais n'était pas parvenu à l'atteindre. Il a ensuite payé des pêcheurs pour le transporter au large et fini le trajet seul, en canoë. Il a été encerclé et tué à peine arrivé en recevant une volée de flèches. Les autochtones lui ont alors noué une corde autour du cou et ont traîné son corps. 

Les pêcheurs qui l'avaient déposé au loin «ont pris peur et se sont enfuis mais ils sont revenus le matin suivant et ont trouvé son corps sur la plage», a précisé la police indienne, qui a ouvert une enquête pour meurtre et arrêté sept pêcheurs.

Selon des ONGs de protection des tribus autochtones, il n'est pas impossible que les Sentinelles aient pu être contaminées par des agents infectieux mortels apportés par le voyageur américain. N'ayant pas d'immunité contre ces derniers, la visite du touriste pourrait signifier la fin de cette tribu.

Comment récupérer son corps ?

Casse-tête désormais pour les autorités locales : récupérer le corps du voyageur téméraire. En effet, comment accoster l'île sans rompre avec l'isolement millénaire de ces populations ?

En 2004, après le tsunami qui a ravagé la région, une photo (en couverture) a été largement relayée. Prise depuis un hélicoptère des gardes-cotes indiens qui souhaitaient savoir si la tribu avait résisté au phénomène naturel, elle montre un homme tentant d'abattre l'appareil à l'aide de son arc. Ces autochtones, toujours restés hostiles à tout contact extérieur, seraient des descendants des premières populations humaines à être parties d'Afrique et vivraient aux Andaman depuis 60 000 ans.

Le gouvernement indien a tenté plusieurs expéditions pendant les années 1970 et 1980 en vue d'entrer contact avec eux. Après une succession d'échecs, l'Inde y a officiellement renoncé dans les années 1990. En 2006, deux pêcheurs indiens dont le bateau avait dérivé pendant leur sommeil jusqu'au rivage l'île ont été tués.

Lire aussi : Grèce : un pan de falaise s’effondre sur une plage touristique

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