Trois ans après en avoir été suspendue, l'agence russe antidopage (Rusada) va réintégrer l'Agence mondiale antidopage (AMA). Selon une déclaration du président de l'AMA Craig Reedie, publiée sur Twitter ce 20 septembre, la réintégration de la Russie a été votée à une large majorité des membres du bureau exécutif, selon des conditions strictes et un calendrier concerté.
Dans un courrier en date du 13 septembre, le ministre russe des Sports Pavel Kolobkov avait assuré que la Fédération de Russie acceptait la décision du comité exécutif qui a mené à l'exclusion de la Russie des Jeux de Corée du Sud en 2018 après la publication du rapport Schmid en date du 5 décembre 2017.
Les sanctions imposées par l'AMA à la Russie en 2015 seront par ailleurs levées. Moscou a réagi en saluant la levée de sa suspension, fruit d'«un énorme travail».
En novembre 2017, trois mois avant les Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang, l'AMA avait choisi de ne pas lever les sanctions contre la Rusada, qu'elle jugeait «non conforme» à ses règlements et la Russie avait alors dénoncé une décision «politisée». Alexandre Joukov, alors président du Comité olympique russe avait à cette occasion déclaré : «Nous acceptons le fait que notre système national antidopage a échoué. Cet échec a été le résultat d'activités organisées par un groupe d'individus œuvrant pour leur profit. Mais nous réfutons totalement un système de dopage soutenu par l'Etat». Une position régulièrement réitérée par les autorités russes, de même que les doutes sur la véracité des conclusions du rapport McLaren qui avait servi de fondement pour la suspension de la Russie.
En février 2017, l’AMA avait d'ailleurs reconnu ne pas disposer d’assez d'éléments pour prouver que les athlètes russes s'étaient dopés, avant d’annoncer en septembre qu’elle s’apprêtait à blanchir 95 des 96 sportifs dont elle avait jusque-là examiné le cas.
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