Pour «sauver l'Europe», Matteo Salvini reçoit Steve Bannon et se dit prêt à travailler avec lui
Steve Bannon, l'homme à qui Donald Trump doit en grande partie son élection, veut fédérer les différents mouvements populistes européens en vue des élections européennes de 2019. Il a été reçu par le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini.
Matteo Salvini, ministre italien de l'Intérieur et homme fort du gouvernement transalpin, a reçu ce 7 septembre l'ex-conseiller du président américain Donald Trump, Steve Bannon, dans l'optique de faire de la mouvance de ce dernier «le premier parti parlementaire européen» et de «sauver l'Europe». «Il est des nôtres !», a tweeté ce 7 septembre le Belge Mischaël Modrikamen, chef du Parti populaire, un micro-parti wallon jugé d'extrême droite, qui accompagne Steve Bannon dans ses efforts pour rassembler les populistes et eurosceptiques au sein d'un mouvement paneuropéen. Le message était accompagné d'une photo des trois hommes, tout sourire à l'issue d'une rencontre le matin du même jour au ministère de l'Intérieur à Rome.
Meeting ce matin avec Steve Bannon et Matteo Salvini. The Movement : il est des nôtres ! pic.twitter.com/SN6eftiYbW
— Mischaël Modrikamen (@modrikamen) 7 septembre 2018
Interrogé sur ce ralliement le lendemain en marge du forum de Cernobbio (dans le nord de l'Italie), qui réunit des dirigeants politiques et économiques, Matteo Salvini a expliqué que les élections européennes du printemps 2019 représentaient «une occasion de changement historique et la dernière occasion de sauver l'Europe». «L'Europe, ils sont en train de la saborder. L'esprit européen, l'esprit d'une communauté rénovée, nous voulons le sauver, nous. Nous travaillons pour être le premier groupe parlementaire européen et oublier la triste parabole socialiste qui a porté chômage et insécurité», a-t-il ajouté.
Une occasion de changement historique et la dernière occasion de sauver l'Europe
Le député néerlandais Geert Wilders, présent à Cernobbio, s'est dit intéressé par le projet. «L'élite actuelle ne s'attaque pas au problème de l'immigration de masse et de l'islamisation comme elle le devrait, les gens sont en colère, le terrorisme persiste et même augmente, les chances pour des partis comme le nôtre et une force unie seront historiques et plus fortes dans les prochaines années en Europe», a-t-il déclaré.
With my friend @matteosalvinimi.
— Geert Wilders (@geertwilderspvv) 8 septembre 2018
We both speeched today at the #TEHA forum in Cernobbio, Italy. pic.twitter.com/eFaaE1BJ29
Dans une interview au New York Times le même jour, Steve Bannon a assuré que les européennes seraient «l'occasion pour les populistes de prendre la main», tout en précisant qu'il visait avant tout à envoyer suffisamment d'élus populistes au Parlement pour bloquer l'agenda de la Commission européenne.
Steve Bannon, l'ex-conseiller de Donald Trump, cherche à créer une organisation baptisée «Le Mouvement», qui devrait être implantée à Bruxelles en vue de favoriser une révolte populiste de droite en Europe. «Le Mouvement» se veut un lieu d'échange entre les différentes forces concernées et pourra fournir des sondages, du conseil et de la réflexion à des personnalités à la droite de l'échiquier politique, avait-il expliqué en juillet au Daily Beast.