Syrie : Moscou a frappé des positions du Front al-Nosra dans la province d'Idleb
L'aviation russe a bombardé des infrastructures des groupes armés terroristes Hayat Tahrir al-Cham et al-Nosra dans la province syrienne d'Idleb. La base russe en Syrie de Hmeimim est la cible régulière d'attaques de drones, attribuées aux rebelles.
Moscou a confirmé ce 5 septembre avoir mené dans la nuit un raid aérien contre des positions djihadistes dans le gouvernorat d'Idleb, en Syrie.
D'après le ministère russe de la Défense cité par l'agence Tass, deux avions de type Soukhoï-34 ont frappé un site servant à la fois d'atelier de fabrication de drones terroristes mais aussi à stocker des explosifs. Igor Konachenkov, porte-parole de la Défense russe a en outre précisé qu'un autre appareil, un Soukhoï-35S, avait détruit un entrepôt abritant des missiles sol-air. «L'aviation russe n'a frappé que des positions dont il avait été confirmé qu'elles étaient celles de groupes terroristes éloignées et qui se trouvaient loin des villes et des villages», a-t-il précisé.
Selon l'agence Tass, la base russe de Hmeimim en Syrie a essuyé 47 attaques de drones en l'espace d'un mois. Pour Moscou, ces raids réguliers proviennent de la région d'Idleb, dernier grand bastion sous contrôle des groupes armés djihadistes, principalement le Fatah al-Cham, lié à al-Qaïda, que Moscou désigne toujours sous son ancien nom : Jabhat al-Nosra.
Malgré la nature de ces groupes et le but de guerre initial annoncé par les Occidentaux d'éliminer Daesh et les terroristes, le président américain Donald Trump a mis en garde le 3 septembre le président syrien Bachar el-Assad contre toute attaque «imprudente» de sa part dans la province d'Idleb. Dans ce gouvernorat du nord de la Syrie se massent actuellement quelque 10 000 djihadistes, selon l'envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura.
A.K.