L'administration Trump a accusé la Chine d'ingérence dans les élections américaines, au moment où le président américain multiplie les invectives contre l'enquête sur la prétendue collusion entre la Russie et son équipe de campagne en 2016. «Tous ces idiots qui se focalisent sur la Russie devraient commencer à regarder dans une autre direction, la Chine», a tweeté Donald Trump le 18 août, au milieu d'une série de messages dénonçant avec véhémence la «censure» des voix conservatrices sur les réseaux sociaux.
Le tweet est passé largement inaperçu, jusqu'à ce que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, soit questionné à ce sujet ce 19 août sur la chaine ABC, et accuse lui aussi Pékin, mais également Moscou, Téhéran et Pyongyang, de tenter de s'immiscer dans le processus électoral américain. «Je peux certainement vous dire que c'est une menace suffisante pour la sécurité nationale des Etats-Unis – l'ingérence de la Chine, l'ingérence de l'Iran, l'ingérence de la Corée du Nord – pour que nous prenions des mesures pour tenter de la contrer», a déclaré John Bolton. Pressé de donner des détails sur la façon dont ces pays, notamment la Chine, tenteraient d'influencer les élections américaines, John Bolton est resté vague. «Je ne veux pas rentrer dans [les détails de] ce que j'ai vu ou pas. Mais je peux vous dire que pour les élections législatives de 2018, ce sont les quatre pays qui nous préoccupent le plus», a-t-il souligné.
Depuis le début du mois, Donald Trump a multiplié les attaques contre l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur les prétendues ingérences de Moscou dans la campagne l'ayant porté à la Maison Blanche (qui ont toujours été démenties par la Russie), demandant même à son ministre de la Justice d'y mettre fin. Ce 19 août, il a qualifié ces investigations de «maccarthysme de la pire espèce».