Le Golan bientôt rendu à Damas ? Un ex-général syrien évoque de possibles négociations avec Israël
Selon un général syrien à la retraire interrogé par Sputnik, le plateau du Golan, occupé illégalement depuis 1967 par Israël, pourrait être rendu aux autorités syriennes grâce à un rapport de force entre Syriens et Israéliens en faveur des premiers.
Ce serait un événement historique pour le gouvernement syrien, qui demeure néanmoins à l'état de pure hypothèse. Selon les projections avancées par Ali Maqsoud, un général syrien à la retraite qui s'est confié à Sputnik, le plateau du Golan, occupé par Israël dès 1967 et annexé en 1981, pourrait repasser prochainement sous le contrôle de Damas.
Les troupes gouvernementales syriennes seraient en mesure de restaurer les frontières avec Israël mises à mal en 2011 avec le début de la guerre civile en Syrie et la position trouble d'Israël dans cette région – un préalable à d'éventuels pourparlers sur la très délicate question du plateau du Golan.
«Après l'envoi dans le nord du pays des terroristes qui s'opposent à l'accord, l'armée restaurera les frontières de 2011 avec Israël. Après cela, on pourra mener des négociations avec Israël sur le retour du plateau du Golan à Damas. Maintenant, l'avantage dans le sud de la Syrie est du côté de Damas, et non de Tel Aviv», a notamment estimé l'interlocuteur de Sputnik.
Selon d'autres informations concordantes reccueillies également par Sputnik auprès des services de sécurité syriens, un accord de cessez-le-feu global aurait été conclu dans le gouvernorat de Quneitra, à l'entrée du plateau du Golan. Selon ces informations, l'entente prévoirait notamment le retour de l'armée syrienne sur toutes ses positions définies par l'accord de 1974 sur le désengagement entre Israël et la Syrie et la mise en place d'une zone-tampon entre les deux Etats.
Le 9 juin 1967, Israël a conquis le plateau du Golan, situé à sa frontière nord-est avec la Syrien. L'Etat hébreu a occupé une poche supplémentaire d'environ 510 kilomètres carrés lors de la guerre d'octobre 1973, avant de la restituer en 1974, avec une petite partie des territoires occupés en 1967. L'accord de 1974 a aussi créé une zone-tampon démilitarisée. Depuis lors, une force des Nations unies pour l'observation du désengagement (FNUOD) contrôle le respect de l'accord.
Le 14 décembre 1981, Israël a annexé unilatéralement le plateau du Golan et l'a rattaché à son territoire, mais cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale qui, par la résolution 497 du Conseil de sécurité des Nations unies, votée trois jours plus tard, l'a même condamnée. La question de la souveraineté sur le Golan est posée par Damas comme une condition majeure pour entamer un éventuel processus de paix israélo-syrien.
#Israël 🇮🇱 soutiendrait au moins sept groupes rebelles contre #Damas 🇸🇾, pour sécuriser le #Golan occupé
— RT France (@RTenfrancais) 21 février 2018
➡️ https://t.co/Xw1JmTFmevpic.twitter.com/SUzaH4jIj3