Des produits agricoles sous embargo russe seront brûlés à la frontière

Compte tenu de la possibilité de revendre illégalement les produits agricoles saisis aux frontières pour cause d’embargo russe, Moscou a décidé de les détruire sur place. Néanmoins, les citoyens russes ont suggéré d’autres idées brillantes.
Dès le 6 août, tous les produits alimentaires visés par l’embargo agricole qui sont déjà aux mains des douanes russes seront détruits, selon un décret de Vladimir Poutine. La liste cible les produits agricoles venant de l’UE, des Etats-Unis, du Canada, de l’Australie et de la Norvège et en particulier la viande, la volaille, les produits laitiers et les fruits et légumes produits dans ces pays.
Россия может продлить продуктовое эмбарго в случае сохранения санкций pic.twitter.com/MLyUaq1KA7
— Рома Алексеев (@ArleighDudar) 2 Juin 2015
Cette décision a suscité bon nombre de remous en Russie. Les réseaux sociaux sont inondés par des propositions sur ce qu’on pourrait faire avec ces produits agricoles. Les internautes proposent de les redistribuer parmi les pauvres, les sans-abri, les réfugiés et les personnes âgées ou de les remettre aux citoyens des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk qui connaissent des pénuries.
Reste que ces idées ne peuvent pas être mises en œuvre pour des raisons de sécurité alimentaire. Les produits qui sont refoulés à la douane ne disposent pas des documents sanitaires délivrés par les services russes, ce qui signifie que leur consommation est potentiellement dangereuse pour la santé. De plus, ils sont considérés comme des produits de contrebande.
Ввозимые в Россию санкционные продукты будут сжигать прямо на границе в мобильных крематориях http://t.co/QvyHwPBM00pic.twitter.com/lNTeQLc8UM
— Jenkers News (RUS) (@jenkers_ru) 2 Août 2015
Le 31 juillet, les postes de douane russes ont été équipés de fours spéciaux dans lesquels les douaniers peuvent incinérer les produits concernés.
L’interdiction sur les importations de certains produits alimentaires en provenance de l’Union européenne, des Etats-Unis, du Canada, de l’Australie et de la Norvège a été introduite par la Russie en août 2014 et prolongée pour un an en 2015 en réponse aux sanctions occidentales en relation avec la crise en Ukraine.