Solde migratoire «nul» en Europe ? Après la Bosnie, BHL à nouveau en délicatesse avec la réalité

Solde migratoire «nul» en Europe ? Après la Bosnie, BHL à nouveau en délicatesse avec la réalité© SAFIN HAMED Source: AFP
Le philosophe Bernard-Henri Levy
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Invité à livrer son analyse de la crise migratoire qui secoue l’Europe, Bernard Henri Levy a assuré que le solde migratoire était quasi nul. Une affirmation pourtant contredite par des chiffres officiels qui révèlent tout le contraire...

«Il n'y a pas de crise des migrants. Le solde migratoire, comme disent les démographes ou les économistes, est nul, c'est-à-dire que la balance entre les gens qui quittent l'Europe et les gens qui rentrent est à peu près à zéro» a affirmé le 24 juin, Bernard Henri Levy dans l’émission Le Grand Rendez-Vous diffusée par Europe 1-C News et Les Echos. Le très médiatique philosophe réagissait aux tensions grandissantes entre les pays européens concernant l’accueil des migrants.

Comme l'a repéré l'AFP sur sa plateforme de fact-checking Factuel, il s'agit là d'une énième assertion du philosophe qui se heurte à la réalité. Chiffres à l'appui, la journaliste d’Europe 1 Géraldine Woessner a rapidement rectifié : «C'est faux : le solde migratoire est au contraire largement positif en Europe. La dernière fois que ce solde a été négatif, c'était en 1984.»

Se référant à l'institut en charge des statistiques pour l'Union européenne, Eurostat, elle a en outre rappelé que la population européenne avait augmenté de 35 millions d’habitants depuis 1990 et que «77% de cette augmentation [était] due au seul solde migratoire» en raison notamment de l’instabilité politique et sécuritaire dans certains pays de la rive sud de la Méditerranée.

Et l'AFP d'enfoncer le clou : «Si l'écrivain voulait dire que ce solde migratoire s'approchait de zéro ces dernières années, c'est tout aussi faux : même s'il a entamé une décrue depuis, il a connu en 2015 un pic, similaire à un précédent autour de l'année 2003.»

Ce n’est pas la première fois que l’essayiste prend quelque liberté avec les faits. Dans un raisonnement visant à justifier les bombardements occidentaux contre Damas, il avait évoqué le 10 avril dans l’émission C à vous sur France 5 deux massacres aux «armes chimiques» en Bosnie. Pourtant, aucun des deux massacres évoqués, ceux du marché du Markala du 5 février 1994 et du 28 août 1995, n'a été décrit par les enquêtes internationales comme ayant été d'origine chimique. Là aussi, le philosophe avait été rattrapé par l'AFP.

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